« Ce que nous voulons est de bâtir, une solution à deux Etats », a martelé cette semaine le patron de la diplomatie européenne Joseph Borell. Dans la foulée, les ministres des affaires étrangères israélien et palestinien ont été reçus séparément à Bruxelles par l’UE. Objectif, mettre une pression supplémentaire sur Israël en débutant par un cessez-le-feu. On parle désormais, de 25 295 morts côté Hamas, en plus d’un risque d’embrasement régional du conflit. Comment comprendre cette nouvelle posture de l’UE?
Depuis quelques jours, la pression internationale s’accentue autour d’Israël. Alors que l’armée de l’État hébreu a livré des combats acharnés contre la Palestine à Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza. Les ministres des affaires étrangères ont affirmé qu’Israël devrait accepter la solution à deux Etats pour mettre fin à cette guerre et garantir sa sécurité.
Les ministres de l’UE ont ensuite rencontré séparément à Bruxelles, leurs homologues israélien et palestinien. Un peu plutôt lundi par les 27, le patron de la diplomatie israélienne Israël Katz a affirmé avoir fait le déplacement à Bruxelles pour s’assurer du soutien des Européens dans la guerre menée par son pays pour démanteler le Hamas et obtenir la libération des otages que l’organisation palestinienne retient encore.
Reçu en après-midi, son homologue Riyad Al Maliki a en revanche insisté sur la nécessité d’obtenir au plus vite un cessez-le-feu à Gaza. « Nous ne pouvons pas être hésitants », a-t-il affirmé appelant les Européens à envisager des sanctions face à’Israël de discuter d’une solution à deux États. Seule issue possible pour une grande partie de la communauté internationale dont les USA.
Ce que nous voulons est bâtir, une solution à deux Etats. Parlons-en. A ainsi martelé le Chef de la diplomatie européenne Joseph Borell. Pour lui, il faut donc préparer une paix durable à travers une approche globale. Seulement NETANYAHU s’y oppose. Refus que Paris juge inquiétant.
Sur le terrain déjà 25 295 morts, soit environ 20 à 30% des combattants de la cause palestinienne tués. En plus de la boucherie humaine, une crainte d’un risque d’embrasement régional car le conflit exacerbe également les tensions entre Israël et les alliés du Hamas réunis par l’Iran au sein d’un axe de la résistance. Notamment le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites Houthis.
Au-delà de l’humanisme soudain affiché par les Occidentaux, la réalité est que le conflit peut avoir de graves répercussions sur leur économie. Car désormais le fret maritime est obligé de contourner l’Afrique pour éviter la Mer rouge. Pour des pays comme la France, l’enjeu est énorme. 40% du trafic par containers entre l’Europe et l’Asie transite à cet endroit. Il faut donc stopper la saignée avant qu’il ne se fasse tard, mais comment y parvenir là est toute la question surtout que la montre construit ses dernières années semble échapper totalement au contrôle de son créateur.