Le gouvernement du Ghana a décrété un couvre-feu et a envoyé des troupes militaires et de police dans la ville de Bawku, au nord-est du pays, à la frontière du Burkina Faso et du Togo.
Le gouvernement a déploré la perte de nombreuses personnes. Il y en aurait plus d’une dizaine selon plusieurs médias locaux.
Le conflit est provoqué par le retour, à Bawku, d’un chef traditionnel rival.
Figure majeure du groupe ethnique des Mamprusi, Alhaji Seidu Abagre est revenu à Bawku la semaine dernière après plus d’un an d’exil. Un retour permis par l’annulation du mandat d’arrêt émis à son encontre alors qu’il revendiquait illégalement la chefferie de la ville, occupée par un autre groupe, les Kusasi.
Des conflits meurtriers entre Mamprusi et Kusasi pour le contrôle de la chefferie éclatent à Bawku, depuis 2021.
Selon un rapport de l’ONU, publié en février 2023, ces conflits de chefferies et interethniques sont des facteurs majeurs du développement de l’extrémisme et de radicalisation dans les régions nord du Ghana.