L’appel pour une meilleure représentation africaine à l’ONU monte d’un cran. Le président ghanéen, John Dramani Mahama, a de nouveau pris la parole ce lundi à Accra pour dénoncer une « injustice historique ». Avec 54 pays et 1,4 milliard d’habitants, l’Afrique reste le seul continent habité sans siège permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, l’organe de décision le plus puissant au monde. Accra exige désormais des actes concrets pour corriger cette anomalie. Les détails de cette offensive diplomatique.
C’est une demande qui n’est pas nouvelle, mais elle est réitérée avec force. Devant son auditoire à Accra, le président ghanéen John Dramani Mahama a rappelé la position inacceptable de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU). Il a qualifié l’exclusion du continent d’« injustice historique », un continent qui représente pourtant plus d’un milliard quatre cents millions d’habitants. Extrait.
Le Ghana, a affirmé Mahama, « poursuit sa demande légitime et de longue date » : l’Afrique exige au moins deux sièges permanents dotés du droit de veto, en plus de sièges non permanents supplémentaires. Extrait.
Le Conseil de sécurité, rappelons-le, compte actuellement 15 membres : cinq permanents – la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie – et dix non permanents élus pour un mandat de deux ans.
Remerciant l’Allemagne pour son soutien à cette réforme, le dirigeant ghanéen a surtout exhorté les autres nations influentes à « aller au-delà de la rhétorique » et à passer à l’action.
Cet appel s’inscrit dans un mouvement continental plus large. En septembre dernier, à l’Assemblée générale des Nations Unies, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, avait déjà exhorté l’ONU à accorder à l’Afrique une voix plus forte au sein de ses institutions. Pour les dirigeants africains, l’heure n’est plus à la simple discussion, mais à la réforme concrète de la gouvernance mondiale.