Alors que l’on observe une trêve dans la guerre qui oppose Abdel Fattah Al-Burhane à Hemedti, des soupçons d’ingérences étrangères se font de plus en plus grands au Soudan. Qui a intérêt à voir le pays à feu et à sang ? Éléments de réponse avec Bachir Ladan.
Plus les jours passent plus les traces des forces étrangères sont visibles dans la guerre au Soudan. Des éléments étrangers tentent de mettre le feu aux poudres dans l’espoir d’attiser les feux de la guerre entre Abdel Fattah Al-Burhane, commandant de l’armée soudanaise, et Hemedti, commandant des forces de réaction rapide.
Le rôle interventionniste des éléments extra-soudanais dans l’intensification des affrontements n’est qu’une des difficultés que vit actuellement Khartoum; les espions étrangers ont infiltré le Soudan et n’épargne aucune tentative de rendre la situation prévalant encore plus tendue.
Ils sont allés plus loin en préparant le terrain pour une guerre plus intense entre le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhane, et le commandant des paramilitaires des Forces de réaction rapide Mohamed Hamdane Daglo, afin d’obtenir les intérêts qu’ils cherchent.
L’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide ont convenu d’une trêve de 72 heures négociée par les États-Unis et l’Arabie saoudite. Seraient-ce les grands bénéficiaires de cette situation de crise ? Difficile à dire.
De ce que l’on sait, la trêve a été annoncée plus tôt lundi 24 avril par le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, qui a déclaré qu’elle faisait suite à deux jours d’intenses négociations après que les deux parties n’avaient pas respecté plusieurs accords de trêve temporaires précédents.
Plus tard le même lundi, les FSR ont confirmé qu’elles avaient accepté le cessez-le-feu, qui a commencé à minuit, pour faciliter les efforts humanitaires.
Quelques heures plus tard, les Forces armées soudanaises ont également déclaré sur leur page Facebook qu’elles avaient accepté l’accord de trêve. Y ajoutant que la trêve avait été négociée par les États-Unis et l’Arabie saoudite. Pourquoi ne pas négocier la fin de la guerre? On s’interroge
Bien qu’il soit trop tôt pour les bilans, ces combats qui ont éclaté le 15 avril ont jusqu’à présent tué au moins 400 personnes, plus de 3700 blessés, de dizaines de milliers de déplacés, détruit des hôpitaux et d’autres services et transformé des zones résidentielles en zones de guerre.