L’Ukraine a plus que jamais besoin d’aide selon le secrétaire général de l’OTAN. Jens Stoltenberg, l’a déclaré durant son intervention le 12 Juin dernier, en prélude à la réunion des ministres des affaires étrangères des pays de l’OTAN en perspective au sommet de Washington. Durant ces échanges, Stoltenberg a précisé que l’aide à l’Ukraine devrait désormais être une obligation et non un acte bilatéral volontaire. L’objectif étant d’atteindre 100 milliards de dollars d’aide par année sur cinq ans.
Depuis le début de l’opération militaire Russe en Ukraine, plusieurs pays de l’Otan, principalement les Etats-Unis et la France apportent leurs aides sur le plan de l’armement et financier. Selon Jens Stoltenberg, secrétaire général de de l’OTAN, il est temps que chaque pays contribue à la hauteur du besoin. « Plus la guerre se prolonge, plus prévisibilité, la responsabilité et la répartition ont de l’importance. »
Ces déclarations sont précédées d’une constatation simple : les Etats-Unis sont beaucoup trop impliqués dans la fourniture et la livraison d’armes sur le territoire ukrainien depuis le début de la guerre. Mais aussi, plusieurs pays annoncent des aides sans tenir parole. Il est clair que la guerre russo-ukrainienne commence à vaciller, après la contre-offensive lancée en 2023 échouée. En avril dernier, l’occident promettait des Obus, des chars, toutes formes d’armes nécessaires à l’Ukraine dans ce conflit.
Le Secrétaire général de l’Alliance avait annoncé une stratégie d’aide « efficace » à l’Ukraine, à laquelle tous les pays membres pourraient participer. Il s’agissait pour lui d’inciter les autres pays à monter un fond censé garantir une aide militaire « durable et prévisible » pour Kiev.
Trente-deux pays de l’Alliance étaient présents à cet échange, dont le montant final de l’aide avait été évalué à 100 milliards de dollars. Ce qui représente seulement 3% du PIB des pays otaniens. L’objectif étant de déplacer l’aide à l’Ukraine, de la sortir totalement de quelques engagements bilatéraux, pour devenir une obligation qui garantirait la « survie de l’Ukraine » dans la mesure où un autre gouvernement s’installerait aux Etats-Unis en Novembre prochain. L’élargissement de l’Extrême droite lors de l’Européenne 2024, vient encore semer le doute dans l’approvisionnement à Kiev.
La réunion des Ministres de la Défense des pays de l’OTAN va se poursuivre le 14 juin 2024, ceci dans la perspective du Sommet de Washington en vue. Le Secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg a rappelé que les alliés fournissaient jusqu’ici 40 milliards d’euros chaque année à Kiev : « Nous devons le moins maintenir ce niveau d’aide, aussi longtemps que nécessaire, pour faire comprendre rapidement à la Russie qu’elle ne nous aura pas à l’usure. » Des déclarations qui n’ont pas laissé Moscou indifférent sans toutefois l’ébranler pour autant. Dmitri Peskov porte-parole de la présidence Russe a estimé qu’il est peu probable que « cela change quoi que ce soit. »