Au chapitre de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, la fuite de plusieurs documents du Pentagone les 6 et 7 avril dernier pourraient annoncer l’implication plus accentuée de la Chine dans ce conflit au profit de son allié Moscou. C’est en tout cas l’avis de plusieurs analystes géopolitiques.
La Chine pourrait-elle s’allier à la Russie en cas de frappe contre Moscou ? Tout porte à croire que oui. Dans des documents confidentiels ayant fuité du Pentagone relayées par le Washington Post, un analyste de la CIA affirme, en effet, que Pékin augmenterait son soutien à Moscou en cas d’attaques ukrainiennes contre la Russie. Si ces frappes étaient perpétrées via un armement fourni par les occidentaux, l’empire du milieu tiendrait alors « Washington directement responsable de l’escalade du conflit ». Et Pékin serait alors susceptible d’armer Moscou.
La Chine a marqué son soutien à la Russie ces dernières semaines de diverses manières. Le Président chinois Xi Jinping a notamment été reçu par son homologue russe, Vladimir Poutine, fin mars. Les deux dirigeants ont signé plusieurs accords pour renforcer leurs partenariats. Le chef d’État chinois a notamment déclaré que les relations sino-russes revêtaient désormais une « importance vitale pour l’ordre mondial moderne et le destin de l’humanité ».
D’autres documents « montrent par ailleurs à quel point les forces ukrainiennes se sont épuisées après plus d’un an de conflit », rapporte encore le Washington Post. Ces fuites auraient d’ailleurs fortement déplu du côté de Kiev, qui cherchent à garder le secret sur l’état de ces troupes et armements.
Pour la résolution de ce conflit armé, Pékin a proposé un plan de paix en douze points. Ce programme insiste notamment sur les garanties de sécurité réclamées par la Russie vis-à-vis de l’Occident.
Soulignons que Ces fuites de document témoignent d’une « frustration »au sein des services de renseignement américains, au vue des politiques agressives menées par l’administration Biden, comme l’expliquait récemment à Sputnik Karen Kwiatkowski, ancienne analyste du Pentagone.