L’annonce a été faite dans un communiqué tard dans la soirée du 26 mai avant d’être relayée par les médias guinéens.
Les autorités guinéennes ont retiré à 129 sociétés leurs licences d’exploration minière sur tout leur territoire.
D’après le portail d’information Guinée 360 avec pour référence Bouna Sylla, ministre guinéen des Mines et de la Géologie, les entreprises concernées comprennent à la fois de grands acteurs étrangers et de petites entreprises opérant dans les secteurs de l’exploitation des diamants, de la bauxite, du minerai de fer et des métaux non ferreux.
Par ailleurs, ces licences ont été retirées sans compensation financière.
Selon les mêmes sources, cette mesure s’inscrit dans le cadre du renforcement de son contrôle du gouvernement guinéen sur l’industrie minière du pays.
Au cours du mois de mai 2025 et sur cette centaine de retraits, la Guinée a supprimé 51 licences minières qui étaient sous-utilisées ou n’avaient pas encore commencé leurs opérations. Ces licences concernaient des concessions de bauxite, d’or, de diamants, de graphite et de fer.
Il faut dire que la Guinée a été classée en 2020 par le Fraser Institute comme la juridiction minière la plus attractive au monde en matière de potentiel minéral.
Par conséquent, le pays s’impose comme une destination minière privilégiée en Afrique de l’Ouest car il abrite les plus grandes réserves mondiales de bauxite, le principal minerai utilisé pour produire de l’aluminium.
Cet effort pour améliorer le contrôle de ses ressources intervient alors que d’autres gouvernements militaires au Niger, au Mali et au Burkina Faso ont également pris des mesures contre les exploitants étrangers et cherché à augmenter les revenus issus de la production.
Pour certains observateurs, cette opération pourrait affaiblir la confiance des investisseurs, à un moment où la Guinée suscite de plus en plus leur intérêt. Aussi faut-il compter sur la transformation de cette reprise de contrôle par le gouvernement actuel, en levier pour stimuler l’investissement dans ce secteur capital pour l’économie de ce pays.