À l’arrêt depuis le 24 mai, causé par une grève des avocats, puis des gardes pénitentiaires. Le procès du massacre du 29 septembre 2009 s’est ouvert le 10 juillet 2023 au tribunal criminel de Dixinn, durant le procès, l’un des principaux accusés le Capitaine Marcel Guilavogui, a décidé de briser le silence et de dire la vérité.
La question sur la possibilité ou non pour l’accusé d’intervenir au cours des débats posés par le tribunal aux différentes parties et été favorablement accueillie à la fois par le parquet, la partie civile et le conseil du Commandant Touba Diakité. Tout naturellement, la défense du Capitaine Moussa Dadis Camara, l’ancien chef de transition du CNDD, n’est pas de cet avis et demande au tribunal de continuer les auditions des victimes, estimant que Marcel Guilavogui a eu tout le temps pour faire sa déposition.
La dernière fois que la cour s’est réunie pour cette affaire, c’était le 21 juin. Le box des accusés était resté désespérément vide à cause de la grève des agents pénitentiaires qui avait empêché l’extraction des prévenus. Le président du tribunal avait alors décidé de suspendre l’audience et de renvoyer le dossier au 10 juillet.
Le climat social semble s’être apaisé autour du procès. Avant le mouvement des pénitentiaires, ce sont les avocats qui s’étaient opposés au ministère de la Justice, réclamant de meilleures conditions de travail et un accompagnement financier qu’ils ont fini par obtenir.
Le 28 septembre 2009, environ 50 000 personnes se sont regroupées au stade de Conakry pour manifester contre la candidature de Moussa Dadis Camara, à l’appel des Forces Vives guinéennes. Ça fera dix mois dans peu de temps que le procès s’est ouvert, et il n’est pas près de se terminer. Après les victimes, les témoins devront comparaître. Ensuite viendront les confrontations, les plaidoiries et, enfin, le verdict.