Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) qui appelle à de grandes marches pacifiques entend dénoncer la « gestion unilatérale » de la transition par les militaires au pouvoir.
Ce Jeudi 21 juillet, une importante coalition de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile en Guinée a appelé à manifester contre les militaires au pouvoir, bravant l’interdiction des nouvelles autorités. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) va organiser « une série de manifestations citoyennes et pacifiques dans le grand Conakry, le jeudi 28 juillet 2022, et sur toute l’étendue du territoire national, le jeudi 4 août 2022 », selon un communiqué.
Le FNDC avait orchestré des mois de mobilisation, de 2019 à 2021, contre le président Alpha Condé (2010-2021), avant que ce dernier ne soit finalement renversé. Cette reprise des manifestations intervient au lendemain d’une rencontre à Conakry entre des médiateurs ouest-africains dont l’ex-président béninois Thomas Boni Yayi, le chef des forces militaires et des officiels guinéens.
La coalition entend ainsi dénoncer la « gestion unilatérale de la transition » par les militaires au pouvoir, son « mépris et son arrogance », ainsi que son « refus systématique d’ouvrir un cadre de dialogue crédible » pour définir les termes de la transition. Elle veut aussi protester contre « l’instrumentalisation de la justice par le gouvernement » et son « refus obstiné » de publier la liste nominative de ses membres et de les soumettre à l’obligation de faire la déclaration de leurs biens.