Le Kenya a accepté d’envisager positivement de prendre la tête d’une force multinationale en Haïti pour aider la police locale, dépassée par les gangs qui sèment la terreur dans plusieurs villes du pays dont la capitale Port-au-Prince. Ce déploiement nécessite cependant un mandat du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que l’accord des autorités locales.
Le Kenya veut apporter de sa partition pour aider Haïti, un pays déchiré par la violence. Samedi 29 juillet 2023, le ministère des Affaires étrangères du Kenya a fait savoir que le pays était prêt à envoyer 1 000 policiers dans ce petit pays des Caraïbes. Nairobi prendrait ainsi la tête de la force multinationale prônée par les États-Unis.
Un communiqué du ministère kenyan des Affaires étrangères précise que le Kenya est d’accord pour prendre la tête d’une force multinationale en Haïti. Le contingent que souhaite envoyer Nairobi, soutiendra non seulement la police haïtienne dans le rétablissement de la normalité, mais assurera également la protection des installations stratégiques. Pour que cette aide du Kenya soit effective, il faudra cependant l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU via un mandat tout comme l’accord des autorités locales.
Dépassés par les gangs qui contrôlent plusieurs villes du pays dont près de 80 % de la capitale, Port-au-Prince, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, ont lancé un appel à l’aide à l’endroit de la communauté Internationale afin de soutenir la police locale. Les multiples gangs qui sèment la terreur en Haïti opèrent la majeure partie du temps par des enlèvements, les vols à main armée et les vols de voiture. Bien avant la proposition des autorités Kenyanes, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait fait état de progrès en cours en vue de la création d’une force multinationale de rétablissement de la paix en Haïti.