Malabo a décidé de construire une raffinerie, d’une capacité minimale de transformation de 20 000 barils de pétrole par jour. La toute première raffinerie de Guinée Équatoriale sera implantée à Bata, la capitale économique du pays.
Sa construction sera financée à 44% par la Guinée équatoriale et à 56% par les sociétés chinoise China Railway Construction Corporation(CRCC) et CIRDL « dans un contexte commercial gagnant-gagnant » a déclaré de Teodoro Teodoro Nguema Obiang Mangué. Le vice-président de Guinée Équatoriale a présidé le 17 août dernier la cérémonie de signature de l’accord-cadre pour le financement et la construction de cette infrastructure en gestation depuis 2010. Le bras séculier de l’État dans ce projet est la Compagnie Nationale de Pétrole (GEPETROLE) dirigée par Antonio Oburu Ondo.
Classé parmi les 10 premiers producteurs de pétrole brut du continent (depuis la découverte d’importants gisements pétroliers dans les années 1990), la Guinée Équatoriale dépend pourtant des importations pour approvisionner le marché local. Une fois entrée en service, cette unité de transformation devrait permettre au pays de réduire cette dépendance vis-à-vis de l’extérieur. Malabo entend également tirer davantage de bénéfices du pétrole brut et de ses dérivés, sans compter que cette industrie contribuera à créer des emplois et à consolider les sources de revenus du pays.
« La Guinée Équatoriale … veut avec ce projet démontrer la vision de son administration dans son programme de développement horizon 2035 dans lequel le gouvernement s’est engagé à l’industrialisation du pays » ont révélé les 2 parties au terme de la signature de l’accord. Le coût du projet n’a pas été dévoilé mais selon la presse locale, il s’élèverait à 297,5 milliards deFCFA soit environ 450 millions de dollars US. Les travaux quant à eux devraient démarrer au premier trimestre de l’année 2023.
Avec une superficie de 28 051 Km2 la Guinée Équatoriale est une des plus petites nations du continent africain avec une population de 1,449 millions d’habitants. Dans le cadre de sa stratégie de développement à long terme, le pays veut sortir de la dépendance des recettes pétrolières. Pour ce faire, Malabo mise aujourd’hui sur le développement de la pêche, l’agriculture et surtout le tourisme pour lequel le pays regorge de potentiel, jusqu’ici peu exploité.