Malgré les cas d’incendies enregistrés, certaines boites de nuit ne disposent toujours pas des équipements pour contenir un incendie à Yaoundé.
L’ambiance est grandeur nature au snack bar, « le cœur », au quartier Essos à Yaoundé. Il est 16h. Le personnel et autres employés font la mise en place. De l’autre côté du couloir de cette boite, des jeunes filles passent des derniers coups de raclette afin de redonner peau neuve aux carreaux. La première réception de cette enceinte fait belle à la vue à distance. Il faut se rapprocher pour avoir un vaste aperçu de cet espace. Dès l’entrée principale collée au mur, une affiche qui indique « interdit de fumer ». Curieusement, un jeune homme assis non loin de là est à sa quatrième cartouche de cigarette.
Au niveau du plafond, des files de courant électrique sont superposés les uns sur les autres ; avec un long file de jeux de lumière qui traverse un courant dénudé. Mais, cela ne fait peur à personne. Pourtant, il y a quelques années, ce snack a été le théâtre d’un incendie. Les plus autochtones de cet espace de détente disent ne pas se rappeler du dernier passage d’une équipe technique pour les travaux d’entretien des installations électriques. À l’intérieur, aucun extincteur n’est malheureusement visible.
Le Printemps et le Militaire
Les boites de nuit « le printemps » au carrefour Mvog-Mbi et « Le Militaire » au carrefour deux chevaux à Ekounou présentent pratiquement les mêmes réalités. Au printemps par exemple, il n’y a qu’une seule voie qui sert d’entrer et de sortir. Les miroirs accrochés partout ont remplacé les extincteurs qui n’ont jamais existé là-bas. La serveuse rencontrée dans cette boite semble méconnaître les expressions comme : extincteurs, portes d’évacuation, entretien d’installation électrique. « i n’y a jamais eu de masse chez nous. Pourquoi devrait-on changer les courants », déclare une serveuse. Le snack « Le Militaire » semble être en norme. Ici, il est strictement interdit de fumer. Des 4 côtés du mur sont accrochés des extincteurs. Malheureusement, certains clients disent aucun n’est fonctionnel.
Ainsi donc, le constat général démontrent à suffisance que nombreuses sont des boites de nuit dans la ville de Yaoundé qui ne disposent pas des extincteurs et autres matériels pour contenir la flamme en cas d’incendie. Plus pire, peu sont celles qui font l’entretien des installations électriques. Voilà à suffire pour tirer la sonnette d’alarme, au regard des multiples cas d’incendies qui dominent l’actualité dans ces boites de nuit dans la ville de Yaoundé. L’heure est au respect de ces dispositifs élémentaires. Notons qu’entre le 23 et le 24 janvier dernier, la ville de Yaoundé, à elle seul, a enregistré deux cas d’incendie dans deux boites de nuit à grande fréquentation. Le premier s’est produit le 23 janvier dernier au « Liv’s Night-club » au quartier bastos avec un lourd bilan funeste de près de 20 personnes décédées et de nombreux blessés graves. Le second est celui du 24 janvier au snack « le Maryland » sis au quartier Essos, non loin du lieu-dit Titi garage.