Avec l’appui du Fonds international de développement agricole (Fida), le Cameroun prépare actuellement la mise en place des unités de transformation du riz et de l’oignon, selon ce qui ressort d’un appel à manifestation d’intérêt que vient de publier Hélène Misse Marrigoh, coordinatrice du Projet d’appui au développement des filières agricole (Padfa).
Pour l’implémentation du projet qui est à sa 2e phase, le Padfa a lancé le recrutement d’un consultant chargé de la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social relative à l’installation desdites unités de transformation. C’est une étape préalable qui consiste à déterminer les effets favorables et défavorables susceptibles d’être causés par le projet sur l’environnement. À terme, cette étude permettra de prendre des mesures visant à atténuer, éviter, éliminer ou compenser les effets néfastes du projet sur l’environnement. Les structures intéressées par le recrutement doivent manifester leur intérêt au plus tard le 1er août 2022 dans les services du Programme.
Dans le cadre de la 2e phase de ce projet, le Fida a pris l’engagement d’injecter un montant de 28,5 milliards de FCFA dans les filières riz et oignon. Sur une période qui s’étend de 2020 à 2026, le Padfa II sera implémenté dans quatre régions du Cameroun. Il permettra cette fois-ci d’accompagner 64 coopératives de riziculteurs exploitant au total 19 400 hectares. L’objectif, à terme, est de réduire les importations massives de riz sur le territoire camerounais par la production et passer à la phase de transformation dans le secteur de l’agroalimentaire.
Dans la filière oignon, il est question de dépasser une production totale de 200 000 tonnes. Pour ce faire, les familles productrices dans les zones du projet dans l’Extrême-Nord, le Nord, le Nord-Ouest et l’Ouest reçoivent des semences certifiées : soit 88 320 tonnes d’oignons bulbes. Après la production, il faut trouver des solutions pour la transformation afin de réduire les pertes post-récoles. Au cours de la phase I, le Padfa a permis de booster de près de 60% le revenu moyen des producteurs d’oignons.
Les pertes après-récolte, initialement évaluées à 18%, ont baissé de 10% en un an. Dans le même temps, les prix des ventes collectives par les organisations paysannes, y compris les coopératives, ont considérablement augmenté. Les oignons de 12 000 se vendent désormais à environ 45 000 FCFA, après quatre mois d’entreposage dans les nouveaux magasins de stockage.