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Inflation au Cameroun : les pistes de solutions pour une déflation existent

Sous le feu de la rampe depuis l’envolée des prix des denrées de première nécessité, le ministre du commerce Luc Magloire Mbarga a récemment suggéré à ces compatriotes « de s’adapter à la nouvelle donne ». Une sortie qui a suscité une véritable levée de bois vert pourtant, des solutions endogènes existent pour provoquer une déflation.

L’inflation est l’augmentation généralisée, soutenue et durable des prix des produits exposés à la vente dans un espace économique. Cette fluctuation en hausse des prix se manifeste selon les exégètes de l’économie par la baisse du pouvoir d’achat d’une qualité de monnaie aujourd’hui ne permettant plus d’acquérir la même quantité de marchandises achetées hier. D’après plusieurs études, cette flambée des prix est due depuis près d’une décennie à des produits alimentaires importés d’Europe, d’Asie, d’Amérique latine et du Nord.

D’ailleurs dans ces notes de conjoncture au premier trimestre 2022, l’Institut National de la Statistique (INS) indiquait que les prix avaient augmenté de 12% sur la période sous revue « Afin d’étayer des prix sur le marché Camerounais, par des exemples courants, citons la viande de brousse ou l’huile de palme traité artisanalement. Sur l’axe Douala-Bafoussam, spécifiquement de la ville de Ntonga, le morceau de viande a coûté pendant 10 ans, 500 frs CFA. Mais depuis le 4e trimestre 2021, ce prix oscille entre 20% et 40%, soit entre 600frs CFA et 700 frs CFA », a déclaré le Docteur Jean Marie Biada, Expert certifié de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel au journal en ligne Data cameroun.

L’économiste rajoute que « l’État a augmenté de façon drastique le coût de certains services en moins d’une décennie. J’ai établi mon passeport à l’époque à 25 000 frs CFA. Ensuite le timbre est passé 30000frs CFA puis à 50 000 FRS CFA, à 75 000 frs CFA avant de cumuler depuis 2022 à la somme de 120 000 des CFA ». Pourtant le riz, l’huile de palme ou végétale, la tomate, le blé et bien d’autres connaissent une hausse vertigineuse dans les marchés. Cette flexibilité en pic des prix des denrées de grande consommation est aujourd’hui exacerbée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Premier producteur de Blé, la Russie a en effet limitée considérablement ces exportations mettant en difficulté les pays tributaires du Blé. C’est le Cas du Cameroun, de sources concordantes qui y prend 40% de sa demande. Environ 900 000 tonnes de Blé sont ainsi importés chaque année pour combler la demande nationale. En outre « le Cameroun ne produit en moyenne que 100 mille tonnes de riz sur une demande de 500 mille tonnes. Le pays est donc contraint de se tourner vers l’extérieur pour s’approvisionner à hauteur de 400 tonnes », affirmé le docteur Jean Marie Biada, économiste.

Produire des champions nationaux comme solutions endogènes

En 2008, le gouvernement avait pris une série de mesures pour stopper les émeutes dites « de la faim » consécutives à la baisse du pouvoir d’achat des ménages provoquée par la hausse du prix des denrées alimentaires achetés et surtout du carburant à la pompe. Des mesures transitoires qui n’ont pas permis en près de 14 ans de sortir l’économie camerounaise de l’extraversion « De 2008 à 2022, cela fait 14 ans. Mais en 14 ans, très bien d’opérateurs ont marqué leur intérêt à conduire de façon efficace, frauduleuse et durable les affaires dans le domaine de l’entrepreneuriat. Les plus courageux se sont limitées aux activités commerciales au sens stricto sensus : Acheter et vendre », a révélé l’érudit d’économie au journal en ligne Data cameroun.

S’il demeure vrai que le défi de l’industrialisation du Cameroun passe par des préalables comme la résolution du déficit énergique, une véritable réforme foncière ne saurait reposer uniquement sur le volontariat des opérateurs privés. L’État doit impérativement relancer un programme d’accompagnement (à travers l’octroi des garanties souverains, intensification du réseau viaire…) favorable à la création des champions nationaux en co-action avec le patronat avec in fine l’objectif de développer le secteur primaire et secondaire. La déflation recherchée pourrait aussi être provoquée par une augmentation qualitative et quantitative de la production locale avec pour conséquence positive, un excédent de notre balance commerciale jusqu’ici déficitaire.

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