L’Irak veut chasser les troupes étrangères de son territoire. La coalition internationale en place en Irak depuis 2014 pour lutter contre le groupe Etat islamique et Dirigée par Washington, est fortement réprimée par le gouvernement irakien depuis le début du conflit israélo palestinien. Pour le premier ministre irakien, il est plus que jamais temps d’en mettre un terme.
La tension monte en Irak. Touché par les répercussions du conflit entre Israël et le Hamas palestinien, le pays a été visé par une frappe de drone américain qui a tué un responsable d’une faction pro-iranienne jeudi à Bagdad. Cet « acte de légitime défense », selon Washington, a provoqué la colère du gouvernement irakien qui y a vu une « agression » de la coalition internationale. Le Premier ministre irakien a redit vendredi sa « ferme » détermination à mettre un terme à la présence en Irak de la coalition internationale antidjihadistes.
Mohamed Chia al-Soudani, dont le gouvernement est soutenu par des partis proches de l’Iran, a déjà signalé ces dernières semaines sa volonté de voir les troupes étrangères déployées en Irak quitter le pays. Selon lui, « les justifications de l’existence de la coalition internationale ont pris fin ». Les troupes américaines et de la coalition internationale, en place en Irak depuis 2014 pour lutter contre le groupe Etat islamique, sont elles-mêmes la cible d’attaques quasi quotidiennes en Irak et en Syrie depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza en octobre.
Dirigée par Washington, la coalition internationale comprend plusieurs pays dont la France ou l’Espagne. Elle a été créée lorsque les djihadistes de l’EI contrôlaient de vastes zones d’Irak et de Syrie. Dans le cadre de cette coalition, Washington déploie 2.500 soldats en Irak et 900 en Syrie. Bagdad a déclaré sa « victoire » militaire contre l’EI fin 2017, mais l’organisation maintient toujours des cellules dans des zones reculées.