Des manifestations contre la pénurie d’eau potable se sont multipliées dans plusieurs villes de l’ouest de l’Iran ces derniers jours à cause d’une sécheresse sans précédent qui frappe le pays.
Tout a commencé le 16 août dernier dans la ville de Shahrekord. Après plusieurs jours de pénurie d’eau potable, les habitants sont descendus dans la rue pour protester. « Mort aux responsables incompétents », criaient les manifestants. Finalement, les autorités ont réussi à installer une canalisation pour faire venir de l’eau vers la ville.
Mais la situation est encore plus grave dans la ville de Hamedan, la capitale historique de l’Iran, qui connaît depuis plusieurs jours des manifestations contre la pénurie d’eau. Ville de plus 500 000 habitants, Hamedan et sa région sont un pôle de la production agricole. Le principal barrage de la région est totalement sec.
Les nappes phréatiques asséchées
Le forage de centaines de puits profonds illégaux dans la région et l’utilisation intensive de l’eau a fini par assécher les nappes phréatiques. Les autorités locales ont décidé d’obliger les agriculteurs à fournir 25% de l’eau de leur puits pour pouvoir assurer l’eau potable de la ville.
Dans la région d’Oroumieh, un peu plus au nord du pays, c’est la même situation. Là encore, le forage de centaines de puits profonds a fini par assécher presque totalement le lac d’Oroumieh, le plus grand lac salé du pays.
Depuis plusieurs années, les inondations et la sécheresse ont poussé une partie de la population des régions du sud de l’Iran, notamment du Sistan Balouchistan, à immigrer vers le nord. La sécheresse qui frappe actuellement le pays devrait aggraver encore la situation.