Le Ministre de la santé publique que notre équipe a rencontré il y a quelques jours est ici en posture d’Ecrivain. Il vient de commettre un nouvel ouvrage, « Les 200 plus belles citations de Paul Biya ». Le livre a donné lieu à une somptueuse dédicace, et se ramasse dans les librairies tels de petits pains. C’est dire l’importance de cette production, qui pose mille et une questions sur le calendrier politique et l’opportunité actuelle, mais qui trouve également des réponses auprès de l’auteur, qui pense qu’il s’agit simplement de sa contribution et d’une invite au public à une meilleure connaissance du Président Paul Biya et à un meilleur partage de ses idées, fruit de son immense sagesse.
Manaouda Malachie bonjour ! Comment se porte le ministère de la santé publique ?
Pour le moment je crois que ça va nous essayons autant que faire se peut de faire marcher les choses, d’appliquer les plus hautes instructions de Monsieur le président de la république et les hautes instructions du premiers ministre chef du gouvernement et de satisfaire aux vœux de nos compatriotes dans la demande de soins à moindre coût, c’est aussi ça la volonté du chef de l’Etat.
Qu’est ce qui vous a inspiré d’écrire sur le président de la république ?
Au départ je n’ai pas pris la décision d’écrire j’ai voulu dans le cadre d’une cérémonie, marquer mon intervention par une déclaration assez choc de monsieur le Président de la République. Je me suis donc mis à chercher ce qui pouvait coïncider avec ce que je voulais dire. Et à force de chercher je suis tombé sur une citation du chef de l’Etat, celle du 05 juillet 2021. Mais après cela il m’est venu en idée d’en trouver d’autres et c’est comme ça que le travail a commencé.
L’une après l’autre et je me suis retrouvé entrain de débusquer des citations assez choc qui pour moi devraient être portées à l’attention des plus grands, tout au moins à l’attention de la génération présente et future. Voilà comment j’ai rassemblé les 200 plus belles citations du président de la république que j’ai décidé de mettre en partage avec nous tous.
Monsieur le ministre qu’est ce qui a orienté votre choix sur les citations du président de la république étant donné que la politique, les sciences, la santé ou le social auraient pu également vous inspirer ?
Dans tous ces domaines il y’a déjà eu un certains nombres de choses qui ont été dites, il y’a eu des productions, nous avons dans le cadre de l’administration des programmes qui collent à cette idée et donc pour moi il n’était plus question de venir commenter quoi que ce soit dans ces domaines. Mais il fallait plutôt en ce qui me concerne apporter en partage, des phrases chocs, des mots que nous prononçons à des moments mais sans savoir quel en était le contexte et quand est-ce que cela c’était dit. Aujourd’hui, on dit le Cameroun c’est le Cameroun, c’est le président de la république qui l’a dit.
Mais on oublie qu’avant de dire que « le Cameroun c’est le Cameroun », le président de la république a dit que « le Cameroun est un pays complexe », on oublie qu’il a dit « le Cameroun a ses particularités » et ce n’est qu’après ça qu’il a dit « le Cameroun c’est le Cameroun » pour moi c’est important de mettre en lumière toutes cette sagesse contenue dans les propos de Paul Biya, des propos et des idées que nous partageons chaque jour, sans pour autant souvent tenter d’en comprendre le sens.
Quand vous décidez d’écrire sur le président Paul Biya quels sont les pans sur lesquels vous vous appuyez ?
Les pans c’est ce que je trouve comme des phrases des mots. Je dis bien c’est de mon point de vue. Je voudrais couper toute la polémique sur 200, pourquoi pas 500, ou 300, pourquoi pas 100 ? Pourquoi est-ce que j’estime que ça se sont les plus belles citations alors qu’il y’en aura certainement ? Ça c’est de mon point de vue. Ce qui m’a orienté, c’est que j’ai trouvé dans chacune de ces situations quelque chose de constructif, d’actuelle, même quand ça été dit il y’a de cela 20ans, ça demeure toujours actuel, les citations du président de la République ont cela de particulier qu’elles échappent au temps. Il s’agit de quelque chose de sincère, quelque chose de vrai, de constructif. Que ce soit dans le domaine économique, politique, social, culturel, c’est des choses qui devraient pouvoir nous amener vers cette émergence voulue en 2035.
De nombreux camerounais sont un peu déçus de ce que vous n’ayiez pas écrit sur la santé qui est votre domaine est ce que vous comprenez cette déception ?
Celui qui a écrit, cet auteur qui s’appelle Manaouda Malachie est un camerounais, il n’est pas ministre de la santé en ce moment-là. Cela veut dire que ce n’est pas le ministre de la santé qui a écrit cet ouvrage mais un camerounais. Toutes les fois que je sors de mon bureau et que je me retrouve dans mon carcan familial, si vous me voyez, même le weekend, vous ne me reconnaitrez pas. Simplement parce que je fais la différence entre mes obligations professionnelles et mes obligations familiales.
Quand je vois ma petite fille courir et qu’elle souhaiterait que je cours avec elle je vais le faire. Mais en tant que ministre je vais me dire qu’il y’a les égards je ne peux pas faire telle ou telle chose. Donc il faut que les gens soient à mesure de séparer le Manaouda qui a voulu apporter en partage au plus grand nombre des phrases chocs ou les citations du président de la république et le Manaouda qui est en charge du secteur de la santé qui fait son travail au quotidien. Cet ouvrage n’empiète pas sur son travail parce qu’on ne va pas m’évaluer sur la base de cet ouvrage, mais sur la base des résultats qui sont attendus de lui dans le secteur de la santé. Et ça j’en suis très conscient.
Monsieur le ministre pourquoi avoir choisi d’écrire sur le président Paul Biya maintenant à l’aube de 2025, simple hasard ou alors un calendrier politique bien programmé ?
J’aurais voulu vous entendre dire que vous avez fait avec les jeunes de l’extrême nord, et du septentrion en particulier, que vous avez lancé un appel à l’élection du président Paul Biya en 2025 et là ça raisonne dans tout le pays ! On a reçu l’appel de l’est, de l’ouest. Si vous parlez en termes d’opportunité ou en termes de positionnement en 2025, il se peut que ce ne soit pas simplement moi qui ai vu cela.
Notre fierté aujourd’hui c’est que nous avons initié un mouvement qui raisonne à travers l’ensemble du territoire. Est-ce que c’est maintenant qu’il fallait le faire ? Ou alors il fallait le faire il y’a un an ou un an plus tard, cela relève le plus de la science politique et la politique n’est pas une science exacte. Il faut savoir comment on pose ses pions. Nous l’avons fait sans calcul politique, nous l’avons fait davantage pour l’instruction, l’éducation des générations présentes et à venir.
Nous l’avons fait également parce qu’il nous est apparu que avant l’actuel Président de la République nous avons eu un président de la république dont les œuvres n’ont pas été relayées. Nous avons un président comme Mao Tsé-toung à qui des milliers d’ouvrages sont décernés. Mais nous avons un patriarche aujourd’hui qui fait l’unanimité pas seulement au Cameroun mais en Afrique et dans le monde, pourquoi ne pas faire perpétuer ses pensées, la vision de cet homme. L’objectif premier ce n’est pas de faire une propagande pour 2025, il n’en a pas besoin certainement, mais pour consigner davantage à l’endroit des jeunes, la pensée de ce patriarche.
Il ne s’agit pas d’une campagne avant la lettre ?
Chacun est dans son rôle, au moment où on vous voit passer en route chacun pensera que vous allez au marché central ou dans un magasin encore qu’il n’y a pas de péché à cela, chacun est dans son rôle et c’est bien que chacun puisse donner son avis. Au moins ça prouve plutôt qu’ils ont lu le livre et c’est intéressant.
Comment est-ce que vous appréciez le positionnement panafricaniste du président Paul Biya ?
Le président a traité de ce problème, il a bien dit qu’on devrait regarder pourquoi on a donné telle chose à X et on a refusé à Y. et le président de la république a dit sur la scène internationale que le Cameroun n’est la chasse gardée de personne. Donc vous ne pouvez pas dire qu’il est pro tel ou pro tel. Le président de la république est lui-même et c’est la particularité du Cameroun. Et si nous avons ce que nous avons aujourd’hui, je veux parler de la paix et de notre route vers le développement, je veux parler de la réponse que nous apportons à toutes les urgences qu’elles soient économiques, sociales, politiques ou culturelles, c’est simplement parce que le président de la république ne suit pas les chemins battus, il fraye son propre chemin et tente autant que faire se peut de mettre en exergue l’objectif général et de répondre aux camerounais avec toute la franchise.
Ce qui m’avait le plus marqué lorsque j’ai relu cet ouvrage, c’est que le président de tout temps a dit la vérité au camerounais, il ne leur a jamais caché la vérité. Lorsqu’il y’a un problème qui arrive, il le leur dit. Lorsque ça ne va pas dans un domaine il va décrier la situation. Lorsqu’il y’a une solution qui arrive il va s’en réjouir avec eux. Et c’est pour cela que ses paroles sont des paroles de sagesse, même si elles ont été prononcées il y’a des années.
Le président de la république est-il véritablement panafricaniste ?
Il est le président de la république du Cameroun. Il appréhende l’information, il appréhende les situations sur le plan international. Il est toujours intervenu que ce soit à l’ONU que ce soit à l’union africaine, y compris dans le règlement des conflits. Mais le plus important est qu’il a toujours envoyé des leçons aux autres. Lorsqu’il gère avec maestria le problème de Bakassi ce n’est pas à lui de dire j’ai bien géré, c’est aux autres de dire que ça été bien géré, et avec beaucoup de sagesse et maintenant allons-nous abreuver là-bas.
Il y’a quelque chose qui m’a marqué pendant la lutte contre la covid-19, les pays ont fermé leurs frontières nous avons sur le plan technique et épidémiologique apporté à monsieur le Président de la République toutes les raisons pour lesquelles le Cameroun devrait également se barricader en fermant ses frontières. Mais il a refusé. A cette époque-là on ne pensait pas que c’était la bonne décision mais comme c’était le chef on l’a fait. Et maintenant c’est avec un peu de recul qu’on se rend compte que c’est lui qui avait raison. Plus encore nous avons dit que les déplacements des personnes étaient risqués, mais il a autorisé le déplacement des personnes parce qu’il est toujours dans la logique d’entre aide et de libre circulation de personnes et de biens.