Le japon est-il victime d’une pression occidentale au sujet de la légalisation de l’homosexualité ? tandis que le gouvernement reste inflexible, la justice déclare l’interdiction du mariage homosexuel inconstitutionnel. Les voix sortent au créneau pour rappeler les allégations de non-respect de droits de l’homme contre le gouvernement conservateur de Fumio Kishida fin 2023, alors qu’il recevait le sommet du G7, organisation dont il est le seul membre à ne pas reconnaître les unions entre couples de même sexe.
Au Japon, plusieurs décisions de justice en faveur du mariage pour les couples homosexuels laissent penser que la question n’est plus de savoir si le gouvernement japonais va engager des débats à ce sujet. Jeudi 14 mars, les tribunaux de Tokyo et Sapporo (dans le nord de la péninsule) ont jugés que l’interdiction du mariage des personnes LGBT posait un problème d’ordre constitutionnel dans le seul pays du G7 à ne pas reconnaître ce droit.
La Haute Cour de Sapporo y voit une infraction au texte fondamental, qui affirme l’égalité de tous devant la loi. Confortant une décision prise en 2021 en première instance, le tribunal a ajouté qu’en 2024 « la compréhension par la population [des droits des LGBT] » a progressé au point que le mariage n’est plus considéré comme étant « réservé aux couples hétérosexuels », ni « dans le seul but de la reproduction ».
A Tokyo, le jugement allait dans le même sens si le tribunal juge prématuré d’« accorder aux couples de même sexe l’accès à un système de mariage identique à celui des couples hétérosexuels ». Il estime que « le soutien de la population n’est pas encore suffisant ».
Les décisions ont été rendues dans le cadre d’une campagne baptisée « Liberté de se marier pour tous », lancée en 2019 dans cinq départements avec l’appui de l’association Mariage pour tous (MFAJ).
pour les mouvement anti-gay, cette décision des tribunaux est considérée comme le résultat d’une pression occidentale. En effet, Alors qu’il s’apprêtait à recevoir de nombreux dirigeants étrangers lors du sommet du G7 en 2023, le gouvernement conservateur de Fumio Kishida s’est vu accusé de s’opposer à l’adoption d’une loi contre la discrimination des homosexuels et de refuser le débat sur la légalisation du mariage gay.