L’exclusion de Ouagadougou du programme liant la première puissance mondiale aux pays africains sera effective à partir du 1er janvier prochain. La Maison Blanche justifie sa décision par l’absence de progrès démocratique après deux coups d’État militaires dans le pays.
Le président des États-Unis explique dans une lettre envoyée au Congrès américain qu’il a pris cette décision parce que « le gouvernement du Burkina Faso n’a pas fait des progrès continus en vue d’établir le respect de l’État de droit et du pluralisme politique ». Or, ces conditions, poursuit Joe Biden un mois après le dernier coup d’État militaire du 30 septembre au Burkina, sont nécessaires dans le cadre du programme AGOA. L’exclusion du pays ouest-africain, qui a connu deux coups d’État militaires depuis le début de l’année, sera effective au 1er janvier prochain, précise le courrier.
Dans un communiqué, l’ambassadrice américaine au commerce, Katherine Tai, a insisté sur la nécessité pour le « Burkina Faso de prendre les décisions nécessaires pour répondre aux conditions de l’accord et au retour de la démocratie ». « Je vais fournir au Burkina Faso une feuille de route claire leur permettant de réintégrer le programme et notre administration va travailler avec eux afin d’y parvenir », a-t-elle ajouté.
La liste des membres révisée chaque année
Lancé en 2000, l’African Growth Opportunities Act vise à faciliter les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement par le biais notamment de réductions de taxes à l’importation, sous réserve de conditions liées au respect des droits humains et à la bonne gouvernance.
La liste des pays membres est révisée chaque année. En plus du Burkina Faso, trois autres pays africains ont déjà été exclus du programme par les États-Unis cette année : l’Éthiopie, la Guinée et le Mali.