La notion de travail décent renvoie à toutes les aspirations de tout travailleur d’exercer un travail productif et convenable rémunéré, assorti de conditions de sécurité sur le lieu de travail et d’une protection sociale pour sa famille.
C’est en 1999 que la notion de travail décent apparaît pour la première fois. C’était lors du rapport présenté par le directeur général à la 87e session de la conférence internationale du Travail. Avec pour objectif global, d’apporter un changement positif dans la vie de chacun aux niveaux national et local. Le concept en lui même repose sur quatre objectifs entre autres: créer des emplois, garantir les droits au travail, étendre la protection sociale et promouvoir le dialogue social.
En 2008, cette notion a été inscrite dans la déclaration de l’Organisation Internationale du Travail se basant sur la justice sociale pour une mondialisation équitable.
Après une enquête de terrain, l’Organisation Internationale du Travail a diagnostiqué les manquements dans le droit camerounais. Et l’épineuse question de la place et de l’effectivité du travail décent se pose encore.
En 2012, le Bureau International du Travail a dressé le profil national du travail au Cameroun . L’objectif recherché était celui d’évaluer de façon critique les progrès réalisés sur le plan national en favorisant le dialogue social.
Rappelons que le contexte juridique du travail au Cameroun est mis en avant dans la constitution du 18 janvier 1996.
Mais le Cameroun doit encore faire des efforts. Il doit notamment ratifier la convention N’150 sur l’administration du travail de 1978, celle concernant la sécurité sociale sur la norme minimum de 1952. Celle sur la promotion de l’emploi et la protection contre le chômage de 1988, celle sur la durée du travail en industrie de 1919, celle sur la durée du travail dans le commerce et les bureaux de 1930 et celle sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales de 1981 doivent être revues.
ALICE LAFORTUNE NGALLE