Environs 22 millions de Kenyans sont attendus aux urnes le 9 août prochain, pour élire leur futur président. Seulement, ce scrutin intervient au moment où le pays fait face à une importante inflation qui a atteint 7,9%. Une situation qui tend à reléguer la présidentielle au second plan.
Les produits de base enregistrent les augmentations les plus fortes, impactant ainsi les ménages. En effet, outre les prix de l’essence et du gaz, ceux des matières premières comme le blé, le maïs et l’huile, dont l’Ukraine et la Russie sont de gros exportateurs pourraient être concernés.
En l’état, le prix de la farine de maïs est passé de 1,5 dollar à 2 dollars, soit une augmentation de plus 30 %. Néanmoins, il y’ a encore quelques jours, le gouvernement Kenya a mis en place une nouvelle série de subventions afin d’éviter une hausse des prix à la pompe et maintenir les prix stables pendant environ un mois. Montant de cette aide financière : près de 141 millions de dollars.
Dans la même lancée, le 1er mai dernier, le président Kenyatta prenait la décision d’augmenter les salaires des fonctionnaires inchangés depuis trois ans. Les travailleurs devront alors bénéficier d’une augmentation de 12% de leur salaire minimum, afin de faire face à la cherté de la vie.
Cependant ces mesures ne semblent pas satisfaire la population qui continue de subir les méfaits de cette crise économique. Selon la commission électorale, les inscriptions des électeurs de moins de 35 ans par exemple sont en baisse. Conséquence, le taux de participation fait donc partie des préoccupations majeures du scrutin à venir.
En attendant, les populations espèrent plus d’actions que de promesses de la part des autorités. Un point qui pourrait être déterminant dans le choix des candidats.
dans le choix des candidats.