Le Kenya a lancé cette semaine une campagne utilisant le premier vaccin au monde contre le paludisme pour inoculer plus de 400 000 enfants contre la maladie transmise par les moustiques. Les responsables de la santé affirment que le paludisme tue plus de 12 000 Kenyans chaque année et plus d’un demi-million de personnes en Afrique subsaharienne, pour la plupart des enfants.
Le gouvernement du Kenya envisage de vacciner au moins 300 000 enfants par an contre le paludisme dans le cadre d’une nouvelle initiative, en particulier dans les huit régions sujettes au paludisme. Selon des experts de la santé du pays, et qui dirigent les programmes de vaccination, le vaccin, qui a été testé au Kenya, au Malawi et au Ghana en 2019, s’est avéré efficace.
La prévalence du paludisme est en train de baisser à l’échelle nationale à environ 6 % ; même dans ces zones d’endémie lacustre, on peut voir qu’elle est passée de 27 % à 19 % et que les interventions qui ont été mises en place pour le paludisme sont en fait travailler. Malgré les progrès, cependant, les autorités affirment qu’un nouveau moustique vecteur, Anopheles Stephensi, que des scientifiques kenyans ont récemment détecté dans le pays, menace les progrès réalisés dans la lutte contre le paludisme.
La campagne de vaccination de masse intervient alors qu’une nouvelle espèce envahissante de moustique a été découverte au Kenya et que les scientifiques craignent qu’elle n’inverse les gains contre la maladie. Le transporteur, qui était connu pour être en Asie du Sud-est, au Moyen-Orient et dans la péninsule arabique, a la capacité de prospérer dans les zones urbaines et peut se reproduire dans des conteneurs artificiels.
Les interventions de lutte contre le paludisme au Kenya ont inclus la distribution de moustiquaires, la pulvérisation et la minimisation des zones de reproduction potentielles. Les autorités sanitaires disent espérer que les initiatives de vaccination contribueront à éradiquer la maladie. Dans un rapport de 2022, l’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre une augmentation des maladies transmises par les moustiques en raison du réchauffement climatique, qui augmente la survie des vecteurs et les taux de piqûre.
