Dans l’inconscient collectif, Parkinson reste encore et toujours une « maladie de vieux ». Pourtant, elle s’attaque aussi aux plus jeunes. L’absence de traitement et de plan d’action concourent à invisibiliser ceux qui en souffrent.
Selon les experts, la maladie de Parkinson est une maladie dégénérative du cerveau associée à des symptômes moteurs (mouvements lents, tremblements, rigidité et déséquilibre) et à d’autres complications, notamment des troubles cognitifs, de la santé mentale, du sommeil ainsi que des douleurs et des troubles sensoriels. Les déficiences motrices, telles que les dyskinésies (mouvements involontaires) et les dystonies (contractions musculaires involontaires douloureuses) contribuent à des troubles du langage, de la mobilité et entraînent des restrictions dans de nombreux domaines de la vie. La progression de ces symptômes entraîne des taux élevés d’invalidité et de besoins en matière de soins. De nombreuses personnes atteintes de la maladie développent en plus de cela une démence au cours de leur maladie. Généralement, cette maladie touche les personnes âgées entre 55 et 65 ans.
Malgré les avancées de la médecine camerounaise, La cause de la maladie de Parkinson reste inconnue. Cependant, d’après les recherches des neurologues, elle résulterait d’une interaction complexe entre des facteurs génétiques et l’exposition à des facteurs environnementaux tels que les pesticides, les solvants et la pollution de l’air tout au long de la vie. « Il existe des signes avant-coureurs de la maladie qui peuvent alerter la personne ou son entourage, comme une moins bonne résistance à la fatigue, des difficultés à se concentrer et réaliser des taches quotidiennes assez simple ou encore la micrographie, c’est-à-dire que l’écriture devient de plus en plus petite au fur et à mesure que la destruction des neurones progresse » explique David Kengne, neurologue.
Il ressort selon les études des scientifiques que, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont souvent victimes de stigmatisation, notamment une discrimination injuste sur le lieu de travail et un manque de possibilités de participer à la vie de leurs communautés. Ils doivent donc pouvoir accéder aux services de santé pour y recevoir des soins de santé généraux comme le reste de la population, y compris aux médicaments, aux services de promotion de la santé et de prévention, au diagnostic rapide, au traitement et à une prise en charge. Un obstacle courant est la méconnaissance et la conception erronée que les prestataires de soins ont de la maladie de Parkinson ainsi que les mythes selon lesquels la maladie serait contagieuse ou une partie normale du vieillissement.
Notons qu’à ce jour, des études de grande taille semblent indiquer un effet protecteur de la consommation modérée de café, en particulier chez les hommes. Mais ces études demandent à être confirmées. De plus, il semble que le tabagisme ait un effet protecteur vis-à-vis de la maladie de Parkinson. Considérant les graves complications qu’entraîne la consommation de tabac, il serait bien-sûr malvenu de commencer à fumer pour se protéger de la maladie de Parkinson.