Ancienne ministre nigériane des affaires étrangères puis des finances, le Dr Ngozi Okonjo-Iweala est devenue en 2021 la première femme et la première africaine à diriger l’OMC. A moins d’un an de la fin de son mandat, la dirigeante a annoncé vouloir briguer sa propre succession. Cette décision intervient en réponse à une demande formelle du Groupe africain, appuyée par un large soutien exprimé lors de la réunion du Conseil général en juillet dernier.
Première femme et première Africaine à la tête de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala s’est lancée mardi 17 septembre à la conquête d’un second mandat à la tête de cette organisation qui peine à se réformer et à conclure de nouveaux accords majeurs. Aucun autre candidat ne s’est pour l’instant déclaré.
L’annonce de sa candidature était en tout cas attendue depuis juillet lorsque, lors d’une réunion au siège de l’OMC, le groupe des pays Africains lui avait officiellement demandé de se rendre disponible pour un second mandat. C’est désormais chose faite et mis à part l’incertitude liée aux élections aux États-Unis, les perspectives s’annoncent favorables pour la Nigériane, 70 ans, appréciée des diplomates, tant pour son niveau élevé d’engagement que pour ses nombreux contacts au plus haut niveau.
« Mme Ngozi Okonjo-Iweala a officiellement annoncé son intention de briguer un second mandat en tant que directrice générale de l’OMC. Elle a répondu positivement à la demande du groupe Africain, en tenant compte du soutien massif et généralisé exprimé par les membres lors de la réunion du conseil général de juillet », a déclaré son porte-parole, Ismaila Dieng, aux journalistes.
Sa décision a été officiellement communiquée lundi au président du conseil général de l’OMC, l’ambassadeur Norvégien Petter Olberg. Lors de la réunion en juillet à Genève, 58 membres de l’OMC, dont plusieurs s’étaient exprimés au nom de groupes de pays, avaient pris la parole pour commenter la proposition du groupe Africain et exprimer leur soutien à celle-ci.
Son mandat actuel à la tête de l’OMC, une organisation qui compte désormais 166 membres depuis l’accession du Timor oriental, le 30 août et des Comores, le 21 août, se termine à la fin d’août 2025. Mais le temps presse, car le processus de nomination commence neuf mois avant l’expiration du mandat d’un directeur général en exercice, soit en décembre dans le cas actuel.