Que l’on s’en désole ou s’en réjouisse, la démocratie néolibérale d’alternance au pouvoir dans les neocolonies africaines, martelée à coup de tambour battant et trompettes sonnantes par une élite noire et blanche mondialisée, reste et demeure exclusivement une valeur de la pensée d’une élite occidentale impérialiste ayant choisi délibérément le capitalisme comme modèle économique de gouvernance en l’imposant et aux peuples africains et à leurs Dirigeants par la violence inouïe. La présence des bases militaires occidentales, des organisations nébuleuses terroristes ou des rebelles armés en est la manifestation de cette violence.
Aussi convient-il de préciser que l’Afrique a malheureusement confié l’éducation de ses enfants à cet occident impérialiste à travers l’UNESCO dictant nos programmes scolaires. Le philosophe allemand Leibniz dit: « celui qui est maître de l’éducation dans un pays pendant 50 ans est maître de son avenir ». Le bras séculier le plus important de l’impérialisme est aujourd’hui la mentalité des africains à eux inculquée par les élites universitaires à travers les débats politiques télévisés. Cette culture néocolonialiste se caractérise essentiellement par la revendication d’un libertinage d’appel à sédition pour l’alternance démocratique au pouvoir.
Pourtant si nous avions été maître de l’éducation de nos enfants nous aurions au contraire, depuis longtemps, identifié cette dictature de la continuité du capitalisme neocoloniale comme un vice. Que les africains disposant d’un minimum de conscience prenne leur responsabilité. Nous devons aller en guerre idéologique contre l’alternance au pouvoir en Afrique centrale au profit de l’alternative qui reste et demeure le changement positif dont a besoin la nation toute entière. Mais alors qu’est-ce que c’est l’alternative démocratique au pouvoir en Afrique ? C’est le changement du paradigme, de mentalité. Un tel changement se manifeste au quotidien en nous par une autre culture Intellectuelle vis à vis de la production de nos biens de consommation. Nous devons cesser d’attendre les emplois des autres. Nous devons cesser d’attendre l’emploi du gouvernement. Nous devons cesser d’attendre de l’emploi des multinationales étrangères.
Nous devons au contraire chercher à résoudre les équations de création de nos propres multinationales dans nos villages, nos villes, nos régions ou notre pays. Une multinationale est un ensemble d’hommes ayant mutualisé leurs avoirs en vue de création d’emploi massif aux jeunes à travers la production des biens de consommation en visant l’atteinte de l’équilibre de la balance commerciale du pays. Pourquoi ce qui est faisable ailleurs ne l’est-il pas chez nous ? C’est une question de mentalité. Ce n’est pas en parvenant au pouvoir que nous pourrions changer de culture. C’est maintenant, chacun à sa position.
Si étant Opérateur Economique, Maire de commune ou Député de la nation, nous n’avons pas pu faire la promotion du changement positif, nous ne pourrions pas le faire également une fois parvenus au pouvoir car de cette position nous avons les mains plus que liées par les conventions internationales de domination. Une fois parvenu Chef d’État, notre obligation première est le paiement des salaires et le respect de l’échéancier des créances. Et pour être au rendez-vous, nous devrions respecter l’orthodoxie de la gouvernance. Ne soyons pas naïfs, le changement positif ne viendra jamais du sommet mais de la base. Cette base est sous le contrôle exclusif des médias et du pragmatisme de l’élite quel que soit son degré de responsabilité.
