L’Allemagne qualifie l’Afrique de continent d’animaux et suscite la rage de l’Union africaine. Tentant de ridiculiser la tournée africaine du ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov, l’Allemagne s’est fait rudoyer pour avoir traité l’Afrique de continent d’animaux en utilisant une généralisation impopulaire sur le continent. Le ministre russe des Affaires étrangères Lavrov est en Afrique, non pas pour voir, mais pour affirmer sans ambages que les partenaires de l’Ukraine « veulent détruire tout ce qui est russe », avait mis dans un tweet, le ministère allemand des Affaires étrangères.
Cette allusion à un léopard pour évoquer l’intérêt pour l’Afrique, a suscité de vives réactions sur le continent. Beaucoup ont été irrités par la suggestion que la faune africaine était la seule chose qui valait la peine d’amener l’envoyé russe sur le continent. La porte-parole du président de l’Union africaine, Ebba Kalondo, s’est demandé si « le continent africain, ses habitants et sa faune sont une blague pour vous ? » Elle poursuit en demandant si lorsque la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s’était récemment rendue au siège de l’Union africaine en Éthiopie, est-elle venue voir des animaux ? Sur Twitter, plusieurs autres personnes ont critiqué l’Allemagne pour cette déclaration.
« Combien de fois devrions-nous vous dire que l’Afrique, c’est plus que voir des animaux sauvages ? » Kofi Yeboah a tweeté. « Utiliser de terribles stéréotypes sur l’Afrique (« L’Afrique est un vaste paysage d’animaux sauvages dans la brousse ») pour donner un coup de pouce géopolitique à un adversaire dans une guerre européenne ne vous fera pas gagner d’amis africains », a ajouté Zainab Usman. La vérité cependant est que l’Allemagne a eu le courage de dire tout haut ce que pensent tout bas les peuples occidentaux. Mêmes nos propres frères basés en Europe et aux USA ont cette force tendance à laisser passer leur égo surdimensionné né du fait qu’ils vivent là-bas. Pourtant l’Afrique a ses réalités et valeurs pour lesquelles elle ne saurait être comparée à aucune autre partie du monde.
Ce n’est pas un développement à l’occident qui chatouille tant les africains, mais un développement à l’Africaine, avec des ressources Africaines, pour et par les Africains. Mais dans cette tentative d’animaliser le continent Africain, certains sont devenus amnésiques. Ils ont oublié ou ignoré que ce qu’ils sont, ils le doivent au sang des ancêtres Africains, sans lequel ils n’auraient rien fait de bon. Pendant qu’ils tentaient une sortie de la pauvreté, ils n’ont pas manqué de piller. Piller les hommes, les ressources, mais aussi les valeurs et objets culturels Africains qui meublent leurs musées actuels. Est-il seulement possible de voler un objet sans en connaitre la valeur ? Sinon pourquoi la voler ? C’est donc le moment de rappeler à l’Allemagne qu’au lieu de combattre durant les alliés pendant la première guerre mondiale, certains de ses soldats basés en Afriques ont simplement profité de cette guerre pour piller les objets d’arts Africains.
Les musées Allemands en sont pleins et font sa fierté aujourd’hui, tout en lui rapportant quelques Euros des visiteurs. Voilà comment la mauvaise foi trouve un justificatif lorsque les intérêts se trouvent menacés. Quand on pille et dupe l’Afrique, on est content de lécher tout seul les doigts, mais lorsque l’Afrique découvre la supercherie elle devient un continent de gros animaux. Sauf qu’en Afrique actuellement, nous sommes tous fiers d’être de gros singes, oui de gros pachydermes qui ont finalement découvert le jeu trouble d’en face. Et de manière irréversible, les Africains se réveillent des cadres coins.