16 avril 2025, 10:44 am

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La note : « un nouveau mandat » ?

Briguer un nouveau mandat à la tête du Cameroun! C’est l’appel lancé par des soutiens du chef de l’État dans le département de la  Lekié, région du centre, l’un de ses bastions les plus solides au Cameroun. Un soutien sous la coordination  du ministre Eyebe Ayissi. Une sorte de pavé dans la marre dont on ne comprend jusque-là les mobiles, et qui fait déjà jaser le peuple camerounais.

Alors que le débat suscite d’énormes réactions, tant de la classe politique que de la société civile, il faut tout de même le dire, que la décision de se représenter à la magistrature suprême est à la totale discrétion du président Paul Biya.

Dans l’opinion publique, plusieurs personnalités notamment de l’opposition ont mis en garde contre une énième provocation du parti au pouvoir. Après près de 40 ans au pouvoir, Paul Biya ne s’est officiellement pas prononcé sur une nouvelle candidature à la magistrature suprême.

Pour certains, Paul Biya qui aura 94 ans en 2025 n’aurait plus les capacités physiques nécessaires pour diriger le Cameroun. Une affirmation contestée par ses soutiens. Ceux qui en appellent à sa candidature aujourd’hui n’ont cependant pas et c’est une habitude pris le soin ni de consulter le concerné, ni même d’avoir une lecture du temps. Du simple griotisme politique qui ne repose sur aucune analyse défendable. Ce qui suscite l’intérêt de tous dans l’affaire c’est que c’est généralement comme ça que ça commence, et plus tard ce sera un mouvement national. Le RDPC sera au-devant de l’actualité ces deux prochaines semaines avec l’installation des membres du parti récemment élus. Pas de surprise donc que les discours attendus fassent emboitent le pas au département de la Lékie et que ça deviennent un débat public. Une sorte de préparation psychologique. Il faut aussi comprendre ici que cet appel dit du peuple ne concerne pas exclusivement et forcément la personne de Paul Biya. Il peut aussi s’agir de son potentiel dauphin. Préparer sa route consiste alors à solliciter la candidature de Paul Biya certes, mais aussi d’attendre le moment venu pour le voir dire merci pour la énième marque de confiance, mais tel est mieux placer pour la mériter… ce n’est donc pas un pavé dans la marre, il s’agit d’un calcul politique bien mesuré et huilé, visiblement anodin, qui aura son effet dans un avenir proche. Le Cameroun connaitra ses prochaines présidentielles en 2025, le parti au pouvoir est entré en campagne, en tentant d’embarquer tous les camerounais. C’est de bonne guerre nous dira t-on…soit.

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