La République démocratique du Congo (RDC) et l’Alliance Fleuve Congo, également connue sous le nom de mouvement M23, ont franchi une étape décisive vers la fin des hostilités en signant l’Accord-cadre de paix de Doha. Cet accord, facilité par le Qatar, vise à consolider les progrès réalisés depuis mars dernier et à mettre fin au déplacement de millions de civils.
Le samedi, la capitale qatarie, Doha, a été le théâtre d’un événement majeur pour la paix en Afrique centrale. Des représentants de la République démocratique du Congo (RDC) et de l’Alliance Fleuve Congo (M23) ont officiellement paraphé l’Accord-cadre de paix de Doha, un document qui s’appuie sur la Déclaration de principes fondamentale établie il y a plusieurs mois.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre d’État du ministère qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Abdulaziz Al-Khulaifi, ainsi que d’autres dignitaires.
Le rôle de médiateur du Qatar
Dans son allocution, M. Al-Khulaifi a souligné le rôle clé du Qatar en tant que médiateur. « Doha a accueilli plusieurs séries de négociations directes entre les deux parties depuis mars dernier », a-t-il rappelé. Il a ajouté que la médiation qatarie a permis de « transformer les moments de tension en occasions de comprendre et d’établir des canaux de communication lorsque toutes les portes semblaient fermées. »
Le dignitaire qatari a insisté sur la nature durable de la paix, affirmant qu’elle « ne peut être imposée par la force, mais doit être fondée sur la confiance mutuelle, le respect et un engagement sincère à servir les peuples ». Il a également tenu à préciser que cette signature « ne marque pas un point final, mais plutôt le début d’un processus de paix global ».
Un processus en progression
Selon le ministère des Affaires étrangères du Qatar, cet Accord-cadre constitue désormais « le document directeur principal du processus de paix plus large », marquant une « nouvelle réalisation importante » qui s’appuie sur l’élan généré par la Déclaration de principes du Qatar signée le 19 juillet 2025.
Ce développement est le résultat direct d’initiatives de dialogue qui ont débuté avec l’approbation de la Déclaration des principes en juillet, et qui ont été suivies par la signature d’un accord de cessez-le-feu le 14 octobre.
Les hostilités persistantes entre la RDC et le mouvement M23 ont eu un coût humain terrible, provoquant le déplacement de millions de personnes. Le M23, bien que niant toute implication, est accusé de recevoir un soutien logistique et militaire du Rwanda.