22 décembre 2024, 5:21 am

Ajoutez votre titre ici

La société civile burkinabè dénonce des enrôlements forcés dans les volontaires pour la défense de la patrie

La société civile burkinabè s’inquiète de possibles cas d’enrôlements forcés de volontaires de défense pour la patrie (VDP). Depuis la disparition, le 22 mars, de Boukari Ouédraogo, président du mouvement l’appel de Kaya, les organisations de défense des droits humains dénoncent l’arrestation de deux autres membres de la société civile ce week-end du 25-26 mars. Sans nouvelles depuis, elles craignent qu’ils aient été recrutés de force au sein des VDP.

À la mi-mars, lors d’une conférence de presse, Boukari Ouédraogo, président du mouvement l’Appel de Kaya, encourageait le capitaine Ibrahim Traoré à se rendre dans la région du Centre-Nord pour mesurer l’insécurité dans la zone. Moins d’une semaine plus tard, il était arrêté à Kaya en sortant d’un entretien avec le président de la transition, en visite dans la ville. Et selon des témoins, l’ordre a été donné de l’enrôler au sein des VDP.

Une affirmation qu’a semblé confirmer dès le lendemain le chef de l’État lui-même, dans un discours aux forces vives du Centre-Nord. Le capitaine Ibrahim Traoré estimait, sans le citer, que Boukari Ouédraogo faisait le jeu des groupes armés : « Quelqu’un a fait savoir que le lac Dèm est un point névralgique de Kaya. L’ennemi a donc compris cela. Celui qui a fait ça a été interpellé immédiatement par un combattant et nous l’avons engagé immédiatement pour être VDP. »

« Leurs familles n’ont plus de leurs nouvelles »

D’après Daouda Diallo, responsable du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés, deux autres membres de la société civile ont subi le même sort samedi dernier. « Leurs familles n’ont plus de leurs nouvelles depuis qu’ils ont été arrêtés, d’où l’inquiétude qui monte au niveau national et d’où la mobilisation aujourd’hui par tous les mouvements des organisations de la société civile. Parce que les Burkinabè ne peuvent pas vaincre la dictature de Blaise Compaoré pour basculer dans une autre dictature », explique-t-il.

Dans son discours, le capitaine Ibrahim Traoré a affirmé que ceux qui refusent de s’engager « doivent se contenter de manger, dormir et laisser les autres travailler ».

Redigé par:

Source:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partagez

Espace annonceur

Les Plus commentés

Hadj 2018 : Paul Biya fait un geste aux pèlerins
Douala: Serge Espoir Matomba muselé par le maire de Douala IV
Cameroun: Samuel Dieudonné Ivaha Diboua s’oppose aux actes de délinquances
Grand dialogue national: le passage mémorable des ex-combattants séparatistes

Articles qui pourraient vous plaire

Rechercher ...

Téléchargez notre application For you Media Africa dès maintenant

Ce site utilise des cookies

Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations relatives à l’appareil. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et afficher des publicités personnalisées. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou des identifiants uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir des conséquences négatives sur certaines caractéristiques et fonctions.