La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) a publié ce mercredi soir son rapport sur la Zone de libre-échange africaine. Lancée le 1er janvier, la Zlecaf doit permettre d’harmoniser et développer les échanges sur le continent africain aujourd’hui évalués à 14% seulement de l’ensemble des échanges. Pour Cnuced la mise en œuvre de la Zlecaf doit aider la croissance inclusive en Afrique.
Augmenter les échanges sur le continent pour motiver la production et la transformation locale, et donc créer de l’emploi et de l’industrialisation… Voilà le pari de la Zlecaf. Objectif : développer la croissance inclusive. Car aujourd’hui plus d’un tiers des ménages du continent vivent encore sous le seuil de pauvreté. Habiba Ben Barka est économiste, cheffe de la section Afrique à la Cnuced.
« A travers la mise en œuvre de la Zlecaf nous pensons que ça va énormément contribuer à normaliser ce type de commerce transfrontalier à apporter aux personnes vulnérables qui opèrent dans ce domaine, les femmes, les jeunes à augmenter un peu leurs activités économiques, à avoir un profit beaucoup plus élevé, à avoir un gain financier beaucoup plus important et qui va leur permettre de sortir un peu de cette catégorisation d’informalité ou de pauvreté ou de vulnérabilité. »
Mais un an après l’entrée en vigueur de la Zlecaf, les avancées sont encore limitées concède la Cnuced. La lenteur de la définition des politiques tarifaires en est l’une des raisons. « Le potentiel est énorme beaucoup reste à faire en terme d’engagement politique, en terme de mise en place de certaines structures de renforcement de capacités, aussi de soutien de la part des partenaires au développement pour soutenir les pays africains à s’assurer que la mise en œuvre de la Zlecaf effective et contribuera plus efficacement au développement du continent. »
Actuellement les exportations intra-africaines sont évaluées à environ 70 milliards de dollars. Les réductions tarifaires devraient d’ici 2025 faire bondir les échanges sur le continent de plus de 22 milliards de dollars.