22 décembre 2024, 1:13 am

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Le Social Democratic Front est plutôt à l’épreuve de sa mue politique

Depuis le congrès national à Bamenda en 2018, le Social Democratic Front traîne avec lui une bataille interne. Le crash qui tient l’actualité depuis la nomination des membres du NEC et du Shadow, n’est en réalité que la larve d’un volcan longtemps en mouvement.

Autant le désir manifeste de voir le président Biya céder le pouvoir dans une logique apaisée, date de 2011, c’est approximativement à la même période que la question de la succession du chairman à la tête du parti a commencé à germer dans les esprits. Mais, ces intentions parurent trop prématurées pour certains qui à cette époque, avaient constitué une muraille bétonnée autour de l’homme du 26 Mai 1990. D’ailleurs, ils usèrent de toutes leurs forces pour neutraliser ces « blasphémateurs » qui portaient l’idée dite de réforme du parti. Sorte de crime de sa majesté. Bien sûr, leurs stratégies et approches n’étaient pas sans maladresses. Soit ! Ces antis réformistes y sont restés, jouissant des avantages liés à leur proximité avec le chairman, sans se soucier de la relève.

Les mêmes sont candidats à tout et élus à tout. La puissance de l’argent et le « bras » du Président National sont mis à contribution pour étouffer tout bourgeon sorti des terres et dont la qualité serait de nature à perturber un ordre établi. Mais, entretemps, la nécessité d’une relève urge. Une crise intergénérationnelle s’est renforcée. Le vide se crée entre les camarades des années 90 – 98 et ceux des 2000. La muraille conservatrice autour du chairman, lui aussi usé par le temps, a perdu le terrain au profit du RDPC et depuis 2012 en faveur du MRC.

L’espace est pris d’assaut par une nouvelle génération majoritairement électrice, qui ne se voile plus le visage pour déclarer que les autres ont « trop mangé » et qu’il était temps qu’ils se « positionnent » aussi. Ceux qu’on qualifie d’anciens ne lâchent pas du lest, animés par le syndrome des pères fondateurs et obnubilés par un contexte de bipolarisation de la scène politique dont ils se sont toujours servis : Quand ce n’était pas le RDPC, on voyait le SDF?

Hypothèse de 2 SDF ?

Il sera difficile qu’il y ait 2 SDF sur la scène politique, même le G27 n’en veut pas. Le mouton noir qui tire la troupe vers l’abîme est vite trouvé après l’élection présidentielle d’Octobre 2018. C’est le candidat du parti à l’élection présidentielle, investi à la majorité écrasante à Bamenda : l’honorable Joshua Nambangi Osih. « Ceux qui lui imputent toute la responsabilité ont opéré un mauvais diagnostic » s’écria un observateur averti de la scène politique. Quatre mois après le scrutin présidentiel, Il sera élu député dans la circonscription du Wouri-Centre alors que certains « notables » du parti n’ont pas pu présenter des listes dans leurs circonscriptions.

Comment imaginer que l’image « sale » tant collée à l’honorable Osih a pu non seulement empêcher la constitution des listes des candidats dans la totalité des circonscriptions de l’Ouest, du Littoral, le Centre… mais a également pu contribuer à l’échec de la plupart des listes du SDF en lice, en épargnant celle du Wouri Centre ? On peut en déduire que, soit le problème a été effectivement mal diagnostiqué, soit les torts sont réunis pour être posés sur un bouc émissaire qu’on portera à la potence comme agneau sacrificiel.

Cette erreur d’appréciation des pourfendeurs est perçue par certains dont les jeunes, comme un acharnement ourdi contre le 1er Vice-Président du SDF, pour qui leurs soutiens paraissent plus croissants que par le passé. Bien qu’apparue en situation de crise, la demande de l’organisation d’un congrès extraordinaire par G27 est la preuve que certains militants et cadres de ce parti ont finalement compris que le problème du SDF n’est pas seulement Osih.  Ces 27 « dignitaires »

Les divergences qui divisent et nourrissent le SDF sont apparemment idéologiques. Mais, derrière ces réclamations parsemées de quelques points pertinents, se cachent des affaires d’intérêts personnels, des rancœurs entre camarades et l’ergo. Car, on ne peut pas à la fois prôner la cooptation et l’ouverture du parti aux nouvelles ressources, et signer des pétitions pour les condamner, nonobstant le contexte.

Certains partis politiques ont fait fi de telles dispositions bien consignées dans leurs statuts et règlements, pour coopter de nouveaux militants jusque dans leurs directoires, question de se procurer des intelligences. Des exemples sont légion. Et d’ailleurs, le shadow cabinet, le gouvernement dans l’ombre a besoin d’hommes et de femmes à même de déployer le programme politique du parti, quelles que soient leurs provenances ; contrairement au Comité Exécutif National (NEC) dont l’accession exige une enquête sur la trajectoire militante.

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