Réduire l’éclairage public pour libérer de l’énergie et exporter davantage de gaz, afin d’augmenter ses réserves de change, c’est la solution de l’Egypte pour faire face à la crise économique provoquée par la guerre en Ukraine.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a six mois a eu un impact immédiat sur l’Egypte, le plus grand importateur de blé au monde, qui dépend de ces deux pays de l’ex-URSS pour plus de 80% de ses céréales.
Le secteur du tourisme, vital pour l’Egypte, a également été touché par le conflit, réduisant le flux de vacanciers dans un pays qui souffre encore de la révolution de 2011 et de la pandémie de Covid-19. Ces trois derniers mois, la croissance a plafonné à 3,2%, contre 7,7% il y a un an.
Pour compenser, le Premier ministre, Mostafa al-Madbouly, a décidé de réduire l’éclairage public. Même la célèbre place Tahrir du Caire sera bientôt plongée dans le noir, a-t-il dit.
En réduisant l’éclairage public, mais aussi en accélérant le développement des énergies renouvelables, le gouvernement espère économiser 15% de sa consommation de gaz. Déjà, il a relancé les importations de mazout moins cher que le gaz pour ses centrales électriques.