Le gouvernement camerounais a dévoilé son intention de réduire les importations de céréales de 35 % d’ici 2028, dans le but de renforcer la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance aux importations de céréales.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un plan quinquennal de développement de la production de blé, lancé plus tôt cette année par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Cet ambitieux plan de développement, évalué à 417 milliards de FCFA, devrait être parrainé par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural en collaboration avec ses partenaires financiers. Selon les statistiques fournies par le ministère, le blé est la deuxième céréale la plus consommée au Cameroun, après le maïs, avec environ 900 000 tonnes consommées annuellement.
Des chiffres récents révèlent une dépendance importante aux importations de céréales, le Cameroun ayant importé environ 900 000 tonnes de blé en 2021, pour un montant stupéfiant de 182,5 milliards de FCFA. L’année suivante a vu une augmentation des importations, avec plus de 920 tonnes importées pour une valeur de 260,7 milliards de FCFA début 2022. En réponse à cette dépendance à l’égard des importations, le gouvernement a lancé une vaste campagne de substitution des importations, qui a abouti à l’introduction d’un plan de développement quinquennal visant à stimuler la production de blé à l’intérieur des frontières du pays.
Le plan de développement nouvellement dévoilé, s’étendant de 2024 à 2028. Les experts estiment qu’il est stratégiquement conçu pour réduire de manière significative la dépendance du Cameroun à l’égard des importations de céréales. Financé à la fois par le gouvernement et ses partenaires au développement, l’objectif principal du plan est de redynamiser la production et la transformation du blé d’ici la fin de la période stipulée. Cet objectif souligne la volonté du gouvernement de promouvoir le remplacement des importations et de favoriser l’autosuffisance agricole et la production nationale.