Du 5 au 8 Juin, s’est tenu le 27e Forum Économique international de St-Pétersbourg en Russie. L’occasion était donnée à plusieurs entreprises africaines de se mouvoir, de participer aux sessions et de faire appel aux investissements Russes. Celles-ci ont selon l’homme politique camerounais Matomba Serge Espoir, « briller par leur absence ».
« Nous savons qu’il est possible aujourd’hui de diversifier nos partenariats, mais cela n’appartient pas qu’aux États. Les entreprises locales aussi peuvent se démarquer et tirer leurs épingles du jeu. Paris, Bruxelles et Washington ne sont plus d’actualité, pour ces types de besoins en Afrique », Lance-t-il en faisant référence aux entreprises qui se sont ruées lors des derniers sommets France – Afrique, ou encore États-Unis -Afrique.
La Russie reste un nain sur le plan économique en Afrique
À l’heure où Moscou tente d’élargir ses relations avec le continent au-delà de l’aspect sécuritaire et défense, le Premier Secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale s’interroge sur les projets des entreprises locales, et mêmes des gouvernements locaux face aux défis énergétiques et hydrauliques auquel doit se frotter le continent mère.
« Pourquoi pensez-vous que les derniers événements Russes sont autant médiatisés par des agences de communication africaines et du bloc de l’Est ? C’est simplement parce qu’aujourd’hui les choses sont en train de changer, les peuples veulent le savoir, ils veulent participer à cette multipolarité que nous attendons tous. Mais que font les dirigeants, les puissants hommes d’affaires locaux ? Je ne les ai pas vus ici. Ils sont ailleurs. » MATOMBA S. E, lui-même homme d’affaires, estime qu’elle est là, l’opportunité qui est offerte à tous, de partager son expérience, proposer son expertise et profiter de celle des autres.
Le Zimbabwe s’est démarqué
« Je reste admiratif du Président Zimbabwéen, Emerson Mnangagwa qui a pris le taureau par les cornes au SPIEF 2024. En rappelant ô combien le rôle de notre riche continent est crucial dans la géopolitique actuelle. Nous ne devons plus, en effet, être des spectateurs. Si la Chine auparavant colonisée par le Japon a pu se relever et être une puissance mondiale, pourquoi pas les pays africains ? Si l’Inde représente aujourd’hui un acteur international important, malgré les discours d’antan, pourquoi notre continent se cramponne à ces narratifs occidentaux ? »
Pour rappel, Harare a été compté sur plusieurs panels lors de la session plénière du 7 juin aux côtés du Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine. Le Président Emerson Mnangagwa y a martelé que le Zimbabwe était prêt à être un allié pour la Russie et négocier des partenariats.