L’Union Européenne réaffirme sa volonté de faire de la lutte contre l’immigration illégale l’une de ses priorités pour la période 2019-2024. En d’autres termes, il s’agit de pousser les Africains eux-mêmes à manifester la volonté et le retour au pays, un petit per diem suffirait à les convaincre.
Il est donc prévu au cours des prochaines années, le renforcement de sa « stratégie de retour volontaire des migrants » et un vaste mouvement de révision de plusieurs textes fondamentaux de sa politique migratoire. Cette annonce fait des vagues dans les principaux pays à fort taux de migration. En Côte d’Ivoire par exemple, où on a enregistré environ 7 400 départs ces trois dernières années, plusieurs associations de défense des droits des migrants rappellent que les aides au retour ne sont pas la solution.
Elles ne seront jamais suffisantes sans le développement économique et l’égalité territoriale dans le pays. Si les chiffres des départs illégaux de la Côte d’Ivoire n’atteignent pas les pics de 2015, ou 2017, ils restent conséquents. D’après les données de l’agence européenne Frontex, plus de 4 100 Ivoiriens ont tenté de rejoindre illégalement l’Europe en 2021. Selon Florentine Djiro, du Réseau ouest-africain de lutte contre l’immigration clandestine (REALIC), les mêmes causes produisent les mêmes effets : il faut développer le système de formation professionnelle et le tissu industriel. Il faut faire des réformes structurelles au niveau de la formation.
Formation professionnelle
Il y a plein de jeunes qui migrent aujourd’hui pour avoir des opportunités de formation dans les pays développés. Quelqu’un qui veut faire une formation crédible, normale, il fait la théorie mais il n’y a pas de pratique. Donc si on investit dans l’éducation, la formation professionnelle et qu’il y a une adéquation entre la formation et l’emploi, cela pourrait régler le problème. Récemment de nouvelles routes ont vu le jour. De nombreux migrants prennent l’avion légalement vers la Tunisie ou le Maroc, avant de s’installer illégalement dans ces pays côtiers pour tenter la traversée en Méditerranée centrale.
Selon Dosso Adams, infirmier, ancien migrant passé par la Tunisie et la Libye, et désormais président de l’association des migrants de Côte d’Ivoire, « les aides au retour pourraient être une partie de la solution s’il n’y avait pas des défaillances dans le système ». Si l’Union européenne dit que chaque migrant reçoit mille euros et que l’OIM ou la DGIE prend exactement mille euros pour le remettre à ces migrants, il n’y aura pas de problème. Mais cette somme n’est pas remise exactement. Et on ne sait pas comment régler ce problème. Et quand on en parle on trouve que vous parlez trop. Question peu à peu oubliée du débat public, les associations aimeraient que les problématiques liées aux complexes questions migratoires reviennent au centre des préoccupations des autorités.
l’El dorado Européen
Il est pourtant clair que c’est au sein des États que l’UE doit chercher les solutions aux problèmes migratoires. Les Africains n’ont plus peur de mourir en méditerranée, car ils sont conscients du danger qu’ils en courent, et cela ne décourage personne de tenter l’aventure de l’El dorado Européen. Mais la vraie solution, l’UE la connait. Il faut contribuer efficacement au développent des pays Africains. C’est un piège qui se referme sur L’Europe elle-même, qui a spolié l’Afrique depuis des dizaines d’années. Pous vivre en paix maintenant, il faut contribuer au développent de l’Afrique au lieu de donner des per diem aux enfants. C’est aussi cela assumer son passé.
