Alors que des discussions s’ouvrent au Soudan sur les réformes militaires, le chef de l’armée le général Abdel Fattah al-Burhan a appelé dimanche ses troupes à cesser de soutenir les dirigeants autoritaires afin d’appuyer la transition démocratique.
La réforme des forces de sécurité est l’un des principaux points de tension dans les discussions sur le processus politique en deux phases lancé en décembre. Ce dernier prévoit le retrait des généraux de la vie politique une fois qu’un gouvernement civil aura été mis en place.
« Cette participation [des forces armées à la scène politique, ndlr], par laquelle il était prévu d’utiliser les forces armées pour soutenir les partis politiques ou pour imposer des dictatures et soutenir des gouvernements totalitaires, nous voulons y mettre un terme. Nous voulons construire des forces armées qui respectent les normes des régimes démocratiques » a déclaré_le chef de l’armée soudanaise.
Les réformes proposées comprennent l’intégration dans l’armée régulière des puissantes forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), dirigées par l’adjoint de Burhan, Mohamed Hamdan Daglo.
Le général al-Burhan a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2021 qui avait fait dérailler une transition démocratique de courte durée après l’éviction en 2019 du général Omar el-Béchir.