Un an après la suspension du Parlement, qui a été dissout fin mars par le président tunisien Kaïs Saïed, les tunisiens sont appelés aux urnes ce lundi 25 juillet, pour un référendum sur la nouvelle Constitution imposé par le chef de l’Etat.
Les Tunisiens votent ce lundi, sur une nouvelle Constitution controversée qui pourrait faire rebasculer le pays vers un régime dictatorial similaire à l’avant 2011. Le pays, plongé dans des difficultés économiques, aggravées par l’épidémie de Covid puis la guerre en Ukraine, est aussi en proie à une profonde crise politique depuis que le président s’est emparé de tous les pouvoirs il y a un an, arguant de l’ingouvernabilité du pays.
Le projet de Constitution instaure un régime ultra-présidentiel accordant de vastes pouvoirs au chef de l’Etat, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014, source de conflits entre le Parlement et le gouvernement. Dans le nouveau texte de la Constitution, le président désigne le chef du gouvernement et les ministres et peut les révoquer à sa guise, sans nécessité d’obtenir la confiance du Parlement. Il entérine les lois et peut soumettre au Parlement des textes législatifs qui ont la priorité.
Selon l’autorité électorale Isie, 9.296.064 Tunisiens sont inscrits pour participer à ce référendum. Pour le moment, le taux de participation des 356.291 Tunisiens de l’étranger est faible, allant de 4 à 6%, selon Farouk Bouasker, le président de l’Isie.