La Commission militaire mixte libyenne 5+5 (CMM) et les comités de liaison de la Libye, du Soudan et du Niger ont approuvé la mise en place d’un mécanisme intégré de coordination conjointe et d’échange de données pour faciliter le retrait complet des mercenaires et des combattants étrangers du pays.
L’accord a été annoncé mercredi par la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), à l’issue d’une réunion de deux jours au Caire, en Égypte, présidée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Abdoulaye Bathily. Il a par ailleurs déclaré « c’est une étape importante vers la réalisation d’une stabilité et d’une paix durables en Libye, dans les pays voisins et dans la région en général qui a été accomplice ». Pour lui ces progrès sont également une étape importante vers la création d’un climat favorable au processus politique, y compris l’organisation d’élections en 2023.
Bathily a remercié l’Egypte d’avoir accueilli les délégués pour les pourparlers, qui ont eu lieu en faveur d’une résolution de la crise actuelle. Il a également salué le leadership du JMC 5+5 et le travail des comités de liaison participants. Bathily a souligné que l’atmosphère de coopération qui a prévalu lors de la réunion « reflète la volonté commune de la Libye et de ses voisins de mettre fin à la présence de mercenaires et de combattants étrangers sur le territoire libyen sans nuire aux pays voisins ».
D’avril 2019 à juin 2020, Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, a eu recours à des combattants tchadiens, soudanais, nigériens et syriens, mais surtout à des militaires russes, dans sa tentative ratée de s’emparer de la capitale Tripoli. Depuis, des centaines de ses militaires sont restés actifs dans l’est, la zone des terminaux pétroliers, et dans le sud de la Libye après le départ d’une partie de leurs effectifs vers le Mali ou vers l’Ukraine pour combattre aux côtés de l’armée russe.