Une convention de collaboration a été annoncée entre la commission anti-corruption du Barreau du Cameroun et la Conac pour mettre fin au phénomène qui gangrène le Cameroun.
L’un des plus gros scandales de corruption qu’a connu le Cameroun ces dernières années est l’affaire Glencore. Du moins, cet exemple a été rappelé le 14 décembre dernier, à l’occasion d’une table ronde organisée par la Commission anti-corruption du Barreau du Cameroun (Comac).
Réunis autour du thème : « l’intégrité de l’avocat au cœur de la justice et la paix sociale », il a été question d’insister sur la place fondamentale de l’avocat dans le processus de lutte contre la corruption. « L’avocat est celui qui est au centre du débat. C’est lui qui est en contact permanent avec les magistrats, les juges, les gendarmes, les citoyens, les prisonniers et tout le reste. Voilà pourquoi il a un rôle très important à jouer. Il n’est pas obliger de défendre un client qui se reconnait coupable des faits de corruption », a déclaré la présidente de la Commission anti-corruption, Me Charlotte Tchakounte.
Au cours des discussions riches en enseignements, les avocats ont été invité à intégrer le milieu politique, afin d’avoir de contribuer et impacter sur le choix des lois qui sanctionnent la corruption au Cameroun. D’ailleurs, il a été annoncé une signature de convention entre la Comac et le réseau parlementaire de lutte contre la corruption. « Nous invitons aussi la Comac à se joindre à la Conac pour mener la lutte. Nous pourrons organiser des ateliers de renforcement de capacité.
Ils peuvent également nous aider sur d’autres aspects de la compréhension des textes de lois », a déclaré le représenté du président de la Conac. « Il y a très récemment, nous nous sommes rendus compte, à travers une enquête que, sur quinze ministre recensé, aucun n’a porté plainte durant les trois dernières années pour corruption. Vous vous imaginez avec tous ce que nous vivons », a déclaré le président du réseau parlementaire de lutte contre la corruption.
Les différentes interventions ont permis de savoir qu’à ce jour, « plus de 2700 affaires dorment dans les juridictions. Il est également temps de dire qu’il y a urgence de définir exactement la corruption et expliquer clairement ce qui est qualifié comme fait de corruption au Cameroun », a ajouté le représentant du président de la Conac. La séance s’est achevée par une déclaration du Bâtonnier de l’ordre, Mbah Eric Mbah qui a invité ses confrères à plus de responsabilité.