Le premier jour de la campagne présidentielle de mardi 10 octobre a été marquée par de nouveaux rebondissements. Dans une lettre adressée à la Haute Cour constitutionnelle, le président du Sénat Hérimanana Razafimahefa se dit prêt à exercer ses fonctions de chef de l’État par intérim. Un poste qui lui revient en période électorale selon la Constitution, mais auquel il avait pourtant renoncé le 8 septembre dernier, à la surprise générale, invoquant des « raisons personnelles ».
Dans une interview diffusée sur France 24 lundi, le chef de la chambre haute a déclaré avoir été menacé de mort par des conseillers d’Andry Rajoelina s’il ne renonçait pas à diriger le pays par intérim. Le président du Sénat a affirmé avoir prévenu Andry Rajoelina des pressions qu’il a subies mais cela n’a rien changé. Il soutient qu’on a voulu le mettre définitivement hors jeu par la suite. Il a accusé deux conseillers de Andry Rajoelina, André Soja dit Kaleta et Sylvain Rabetsaroana de l’avoir proposé un poste d’ambassadeur et de quitter le pays. Les deux accusés ont nié les faits selon France 24 qui les avait contactés.