200 millions d’ariary, c’est la somme que devra verser chaque candidat désireux de briguer à la magistrature suprême à Madagascar. Cette caution qui a été multipliée par 4 a aussitôt fait l’objet de critiques de la part de certains malgaches dont l’ex-président Marc Ravalomanana qui soutient que cette hausse est anti constitutionnelle.
Pour être candidat à la prochaine élection présidentielle à Madagascar, il faudra avoir des moyens financiers conséquents. En effet, le montant de la caution a été revu à la hausse. Il est passé de 50 à 200 million d’ariary. Cette caution sera remboursée aux candidats ayant récolté au moins 10% des voix à l’issu de ce scrutin. Cette modification émane des décrets sur les modalités à appliquer à l’élection présidentielle publiés mercredi 12 Juillet 2023.
La hausse de la caution présidentielle, a aussitôt suscité de nombreuses réactions. Pour certains, la somme fixée est exorbitante mais pour d’autres, elle n’est pas si élevée comparée aux véhicules de luxe à bord desquels la plupart des personnes aspirant à la présidence roulent. Selon le communiqué du gouvernement, la dernière revue à la hausse de la caution pour les candidats remonte à l’élection présidentielle de 2013. A l’époque elle était fixée à 50 millions d’ariary. Une somme maintenue pour celle de 2018.
Le ministre de la communication et de la culture indique qu’en 10 ans, il y a eu des hausses assez considérables des coûts et frais nécessaires à l’impression des bulletins uniques. La caution présidentielle étant une contribution du candidat à ces frais, il est donc normal qu’il y ai une révision à la hausse. L’ancien président Marc Ravalomanana qui a déjà annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle, conteste ce montant fixé par le conseil du gouvernement. Selon lui, si on se réfère à la constitution malgache, il s’agit d’une élection anticipée.
En occurrence par rapport à l’article 9 de la loi relative à l’élection présidentielle, c’est la caution appliquée lors du précédent scrutin qui devrait être appliquée. Le montant de la dernière élection devrait donc être maintenu. Déjà lors de la dernière hausse en 2013, une partie de l’opinion politique avait qualifié la somme de 50 millions d’ariary d’intolérable. Finalement l’on a enregistré plus d’une trentaine de candidatures inscrite pour la course à la magistrature suprême. Un scénario qui s’est répété en 2018