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Mali – Algérie : des ex-rebelles signataires de l’accord de paix reçus par le président algérien

Le président algérien a reçu dimanche d’ex-rebelles maliens signataires d’un important accord de paix signé en 2015 sous l’égide d’Alger, qui ont dit chercher à sortir de « l’impasse » et du « statu quo » en plein accès de tension avec les autorités de Bamako. L’Algérie, qui partage avec son voisin du sud quelque 1.400 km de frontières, a pris une part active à l’accord de paix signé en 2015 avec la rébellion indépendantiste pour mettre fin à la guerre au Mali.

Une médiation internationale, avec l’Algérie dans un rôle prééminent, s’emploie depuis des semaines à rapprocher les parties. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu dimanche à Alger les chefs et les représentants des « mouvements politiques de la République du Mali », en visite dans le pays depuis plusieurs jours. Se félicitant du rôle que joue l’Algérie dans « la résolution des problèmes au Mali », un porte-parole des mouvements maliens a indiqué que la rencontre avait permis de souligner l’engagement ferme de l’Algérie en faveur d’une « nouvelle dynamique de paix dans la region ».

La CMA dans un communiqué a dit avoir évoqué ses attentes et ses priorités, et élaboré « des pistes de solutions pouvant aider à sortir de l’impasse et du statu quo actuel ». Le président Tebboune a réaffirmé l’engagement fort de l’Algérie auprès des Maliens « de tous bords » afin d’aboutir « à une entente sur la diligence d’un élan commun avec des garanties plus strictes », poursuit le communiqué. Depuis plusieurs mois, la CMA dénonce la « deliquescence » de l’accord de paix d’Alger et appelle ses garants internationaux à « éviter une rupture definitive » avec Bamako.

Le gouvernement  militaire  avait dit sa volonté d’appliquer l’accord de paix après avoir reçu des ambassadeurs de la médiation mi-février. Début février, Amadou Albert Maïga, un membre du Conseil national de la transition (CNT) qui tient lieu d’organe législatif, déclarait que l’armée malienne allait bientôt engager les opérations pour rétablir l’autorité de l’Etat central sur Kidal (nord), ville stratégique contrôlée par la CMA. Rappelons que cet accord de paix, qui prévoit notamment des mesures de décentralisation et l’intégration d’ex-rebelles dans l’armée nationale, n’est que très peu mis en œuvre des groupes indépendantistes et autonomistes.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), a annoncé en décembre suspendre sa participation à l’application de l’accord, arguant de « l’absence persistante de volonté politique » des militaires au sommet de l’Etat. Cet accord de paix, de plus en plus jugé caduc publiquement par certains Maliens, passe pourtant pour être une composante essentielle d’un retour à la stabilité politique et militaire dans cet immense pays déstabilisé par un conflit depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.

Si l’ex-rébellion indépendantiste avait cessé ses combats avec l’accord de paix de 2015, les jihadistes continuent, eux, de combattre l’armée malienne et leurs violences se sont propagées au centre du Mali, ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger voisin.

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