La Minusma est en mode négoce, pour la suite de son séjour au Mali. Un séjour qui clopine entre renouvellement de mandat et fin de mandat. Preuve que son avenir n’est pas définitivement décidé, mais une rupture de son contrat n’est pas exclue. Surtout avec le dernier rapport de Guterres qui est décrié de toutes parts et qui se heurte à la colère du gouvernement de transition.
En réplique au rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU sur la crise malienne, le ministre des Affaires étrangères n’a certes fait mystère des réserves du Mali sur la manière dont est conduite la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour le Mali. Abdoulaye Diop a appelé l’attention de l’assemblée sur le fait que les conclusions du rapport sur l’examen interne de la MINUSMA ne sont pas à la hauteur des attentes du Gouvernement et des populations malienne. Cependant, le Gouvernement reste ouvert au dialogue sur cette question spécifique.
Mr Diop l’a fait savoir dans le mémorandum consécutif au même rapport du Secrétaire général de l’ONU. La porte ainsi entrouverte par les autorités de transition à un nouveau mandat de la Minusma est assimilable en même temps à une volte-face au regard de la caution que les mêmes autorités ont souvent accordée aux adversités qu’affronte la Minusma. C’est le son de cloche qui a retentit dans le cabinet du premier ministre, Dr choguel Kokalla Maiga le 17 avril, durant l’audience accordé à son excellence Francois lafreinière, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du canada au Mali.
A en croire le Premier ministre, s’agissant de la position du Mali sur un éventuel renouvellement du mandat de la MINUSMA, si cela doit intervenir a précisé le Chef du gouvernement ce serait conformément aux procédures maliennes pas autrement. D’ailleurs, Chogue Kokalla Maïga a levé tout équivoque sur la coopération avec le Mali et a martèle que la mali n’a de problème avec personne mais les paradigmes ont changé au Mali qui exigent pour toute coopération le respect de sa souveraineté, de ses choix stratégiques et surtout la prise en compte des intérêts du Peuple malien.
À cette condition le Mali peut coopérer pleinement avec tout pays. Il a tenue à clore ses propos en ces termes « Nous n’avons aucun problème pour renouveler le mandat de la MINUSMA mais jamais comme avant »