Le Mali n’a peut-être pas jusqu’ici fait mention d’une candidature ouverte pour adhérer aux BRICS, mais a toujours fait montre de la fusion de ses idées politiques et diplomatiques avec celles des pays de l’Organisation. Pour le Chef de la diplomatie malienne, le Ministre Abdoulaye Diop « l’émergence des BRICS ouvre la voie vers un monde multipolaire, un idéal que partage le Mali ».
Bamako qui a été victime dans un passé très récent des affres d’un système international où les droits internationaux sont troqués au profit des volontés des pays dits de puissance et dont ses frontaliers semblent à la solde, vante « un système international alternatif qui prendrait mieux en compte le Sud Global ».
Les pays de l’Organisation épousent une idéologie, l’importance de la création de nouveaux pôles de croissance et de puissance, celle-ci ne saurait élaguer la dédollarisation et la création de monnaies communes en Afrique. Parmi les pays des BRICS, la Russie qui est un partenaire privilégié de certains pays africains comme le Mali justement apporte une nouvelle donne sur le plan géopolitique qui permet aux pays africains désireux de « réaffirmer leur souveraineté, mais aussi de disposer d’outils pour financer son développement, dans un ensemble plus large de pays qui essayent de promouvoir l’équité, la diversité et l’équilibre dans les relations internationales», si l’on s’en tient aux déclarations du Ministre malien Abdoulaye Diop.
Le Mali partage les idéologies et les prises de positions du groupe des BRICS, mais ne remplit pas encore les critères pour appartenir au groupe. Néanmoins, pour Bamako, le Mali pourrait « tirer avantage d’une appartenance sous une forme ou une autre ». Les pays des BRICS se réunissent en cette fin d’année 2024, comptant de nouveaux adhérents comme l’Egypte, l’Ethiopie, l’Iran et les Emirats arabes Unis. De nouvelles adhésions comme celles du Cameroun, du Zimbabwe ont été mentionnées par les autorités de ces pays.