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MALI – CEDEAO : l’impasse persiste

Le calumet de la paix devra encore attendre avant d’être fumé entre le Mali et l’organisation régionale de la Cédéao. Après L’embargo décrété en Janvier dernier, qui a poussé les autorités de transition à rappeler leurs ambassadeurs des pays membres, après la proposition de 5 années de transition rejeté par la CEDEAO, le Mali d’Assimi Goita n’entend pas se faire marcher dessus. Invitées au dernier sommet extraordinaire de l’organisation sous régionale, tenu le vendredi 25 mars, les autorités Maliennes ont décliné l’offre.

La CEDEAO capitule

Engagée dans un bras de fer avec les militaires au pouvoir depuis leur accession au pouvoir lors du coup d’État de 2020, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) peine à assurer son hégémonie au point de capituler sur la situation du Mali. Illustration, les Chefs d’États de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont invité le président de la transition du Mali, Assimi Goïta, à prendre part au sommet extraordinaire des chefs d’État prévu le vendredi, 25 mars à Accra au Ghana. Et pourtant l’organisation avait suspendu le Mali de toutes ses assises après le coup d’état de 2020. Une invitation déclinée par le colonel ASSIMI GOITA. Une réaction qui a fait parler plus d’un. Les plus patriotes ont estimé que le président de transition se serait abaissé à répondre à cette invitation en forme de convocation, et qu’il fallait donc la décliner.

Les plus complotistes y ont vu une sage mesure de précaution devant un piège tendu par les chefs d’État de la Cédéao, voire par la France au président malien et les plus critiques ont estimé que le colonel Assimi Goïta, plus militaire que politique, et qui n’a pas conduit directement les négociations, aurait pu se trouver « gêné », techniquement, au milieu de ses pairs. Une délégation de quatre ministres maliens  se préparait à représenter le Mali à Accra, mais le format du sommet, un huis clos entre chefs d’État, a  interdit, de fait, leur participation.

C’est ce qu’a expliqué, dans un tweet le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. Résultats des courses, les sanctions ont été maintenues, car le gouvernement malien a proposé à la CEDEAO un chronogramme révisé de 36 mois pour l’organisation des élections avant de réduire le délai à 29 puis à 24 mois. Mais ce nouveau délai incompressible aux yeux des autorités du Mali n’a pas reçu l’assentiment du médiateur de la CEDEAO et de sa délégation qui sont restés sur leur position.

En réponse, le gouvernement de transition du Mali a regretté, l’absence de compromis avec le médiateur de la CEDEAO, Goodluck Jonathan. Jusque-là l’organisation a ordonné aux autorités maliennes de ramener le pays à un régime constitutionnel dans les 16 mois. Pour le gouvernement Malien, manifestement, la CEDEAO n’a toujours pas suffisamment pris en compte la complexité des enjeux auxquels le Mali est confronté et les aspirations profondes de son peuple, déterminé à prendre son destin en main. Réaffirmant leur engagement à poursuivre le dialogue et trouver une solution avec la CEDEAO et la communauté internationale, les dirigeants de la transition déplorent la proposition de la CEDEAO tenant sur un délai de 12 à 16 mois. « Cette proposition est essentiellement électoraliste et ne prend pas en compte les aspirations légitimes de réformes politiques et institutionnelles exprimées par le peuple malien », selon les autorités maliennes.

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