Deux policiers nigérians de la mission des Nations unies au Mali ont été tués vendredi dans une attaque à Tombouctou, dans le nord du pays. Ils patrouillaient dans la ville lorsqu’ils se sont fait tirer dessus par leurs assaillants.
Dans les rues de Tombouctou, un individu armé non identifié a ouvert le feu sur une patrouille de la Minusma tuant deux policiers, un homme et une femme tous deux issus du Nigeria. Quatre autres agents ont été blessés, dont un grièvement.
Dans leur fuite, les assaillants ont croisé une patrouille des forces armées maliennes. Un attaquant et un soldat malien sont morts à la suite d’échanges de tirs. Profondément choqué par le meurtre cet après-midi, à Tombouctou, par 1 individu armé non identifié, de 2 de nos policiers, dont 1 femme, alors qu’ils étaient en patrouille. Je condamne cet acte odieux et souhaite un prompt rétablissement aux 4 autres casques bleus blessés.
Une force de réaction rapide de la Minusma a été dépêchée sur les lieux pour sécuriser la zone 30 minutes après l’attaque et une cérémonie en ville à laquelle assistait Mossa Ag Attaher, le ministre de la Jeunesse et des Sports, a été écourtée.
Si la Minusma est l’une des cibles habituelles des jihadistes, cela n’a pas empêché le chef de la mission de se déclarer « profondément choqué par ce meurtre ». Il a aussi rappelé que les attaques contre les casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international.
Avec plus de 180 de ses membres morts dans des actes hostiles, la Minusma est la mission de l’ONU qui a subi le plus de pertes ces dernières années.