Quelques jours après son retour à Kidal, l’armée malienne dans un communiqué a annoncé le 18 novembre 2023 avoir découvert un charnier. Une découverte qui rappelle les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi. Dans le même communiqué, l’armée indique avoir ouvert une enquête pour traduire en justice toutes les personnes impliquées.
L’information a été officialisée dans un communiqué rendu public le 20 novembre par l’armée malienne soit quelques jours après l’annonce de la reprise de Kidal. Le document en question met en lumière la découverte d’un charnier à Kidal, une découverte qui rappelle selon l’armée les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi. Sans préciser la nature exacte et l’étendue du charnier, l’armée malienne indique que des enquêtes seraient menées pour identifier les auteurs de ces actes et les traduire devant la justice.
Une démarche essentielle non seulement pour la réconciliation nationale mais aussi pour la restauration de la confiance dans les institutions étatiques et militaires. Un processus de réconciliation qui passe également par le retour à Kidal de toutes les populations déplacées par crainte des conséquences d’éventuels affrontements entre Fama et groupes terroristes.
Le charnier de Kidal loin d’être un facteur de dissuasion, illustre les progrès militaires du Mali tout en soulignant la nécessité impérieuse d’adresser les questions de justice et de droits de l’homme. Rappelons que depuis le 15 novembre dernier, le gouverneur de la région de Kidal, le colonel Fodé Malick Sissoko a instauré un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire de la 8e région administrative du Mali. Une mesure restrictive, préalable indispensable au retour de l’administration des services sociaux de base dont étaient privées les populations civiles innocentes depuis plus d’une décennie.