Le Mali, partie prenante de la signature de la charte du LIPTAKO-GOURMA, vient de marquer à nouveau l’histoire. Après le vaillant discours du Ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop, face aux membres du Conseil National de la Transition (CNT), l’organisme a voté à l’unanimité pour la loi portant ratification de la Charte signée le 16 septembre dernier entre la République du Mali, le Burkina Faso et la République du Niger.
Le train à grande vitesse de la récupération et de la protection de la souveraineté des Etats du Sahel ne compte pas s’arrêter en chemin. Le Mali déjà en avance, vient encore d’accomplir un pas important, en ce qu’il est le premier Etat à ratifier la Charte du Liptako-Gourma instituant l’Alliance des Etats du Sahel.
Le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale Abdoulaye Diop, accompagné de Ibrahim Ikassa MAIGA, Ministre de la refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions se sont exprimés devant les membres du Conseil National de la Transition le 09 Octobre dernier dans le cadre de la délibération du projet de loi portant ratification de l’Ordonnance N 2023-25 / PT-RM du 29 Septembre 2023 autorisant la ratification de la Charte du Liptako-Gourma.
En parfait Orateur, le ministre Diop a salué devant l’assemblée, la sagesse des trois Etats ayant décidé de s’allier au vu des défis géopolitiques et géostratégiques actuels. La mise sur pied d’un tel mécanisme de défense commun a sonné comme un tambour d’espoir dans les cœurs des populations des trois parties prenantes et représente une « initiative volontariste et novatrice » pour la protection de l’intégrité territoriale des différents membres de l’Alliance.
Il n’a pas été difficile pour le ministre malien Abdoulaye Diop de démontrer que la Charte du Liptako-Gourma est animée d’une touche novatrice, de prime à bord par son mode de financement autonome, de facto, endogène qui vise à stopper toute ingérence et influence extérieure. Contrairement à la constatation faite dans les institutions africaines et sous régional dont le pouvoir de décision est supprimé à chaque appui financier. C’est une assemblée attentive et intriguée qui a prêté l’oreille à Abdoulaye Diop qui a dû se pencher sur les modalités d’adhésions prévues, l’encadrement juridique et bien d’autres détails. Les deux ministres ont pu rappeler à quel point l’AES est une opportunité à saisir pour des solutions communes locales aux problèmes communs locaux.
A la fin des débats, le texte de loi a été voté à l’unanimité des membres du CNT. Un vote qui vient ouvrir la voie à l’application de cette charte dans le but d’atteindre les objectifs fixés par les différentes parties signataires censée mener à la sécurisation de l’espace commun pour une « gouvernance vertueuse et un développement durable au profit des peuples respectifs ». Les mois avenirs seront cruciaux, à l’aune de la préparation de la mise en place de cette charte et la protection des Etats signataires, pour la liberté de l’Afrique.