Alors que les 49 soldats ivoiriens arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako ont été inculpés pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État » et écroués, une marche a été organisée dimanche à Abidjan pour demander leur libération. Ils sont cependant accusés d’être des mercenaires par Bamako pour avoir foulé le sol malien sans autorisation ni ordre de mission.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération.
«Nous demandons la libération de nos enfants. Nous savons que le Président Alassane Ouattara, et le gouvernement de Côte d’Ivoire, font tout leur possible, donc nous les remercions. Nous leur demandons de ne pas baisser les bras, de continuer à négocier pour que nos enfants soient libérés et reviennent en bonne santé. », a déclaré Kouassi Diallo Fanta, mère du soldat ivoirien arrêté au Mali.
La coalition de groupes demandant la libération des soldats ivoiriens est aussi montée au créneau:
« Jeunes ivoiriens et ivoiriennes, ce n’est pas la peine de dire que c’est une palabre (discussion) entre ivoiriens et maliens, non. Notre palabre : nous voulons que la junte militaire libère nos soldats, s’ils ne veulent pas que nous les aidions à combattre le terrorisme, ils doivent les libérer, nous avons besoin d’eux ici. Il faut qu’on libère les soldats… », a souligné Des acAbdoul Awassa, son porte-parole.
Mais le chemin vers cette libération parait laborieux. Le Mali a exigé que la Côte d’Ivoire reconnaisse sa responsabilité et exprime « des regrets » pour le déploiement de soldats sur son territoire sans cadre légal. Pas que, Bamako demande également à Abidjan de lui livrer des personnalités maliennes réfugiées en Côte d’Ivoire et recherchées par la justice du Mali.
Le Togo joue le rôle de médiateur entre la Côte d’Ivoire et le Mali, mais de premières négociations le 28 juillet à Lomé, n’ont pas permis d’enregistrer de progrès.