Plusieurs rapports de différents ministères sont passés au peigne fin du conseil des ministres.
Sur le rapport du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Conseil des ministres a adopté un projet de décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction de la Sécurité Militaire. Et c’est par voie de communiqué que la nouvelle a été actée en rappelant que la Direction de la sécurité militaire a été créée par la Loi n°95-038 du 20 avril 1995 avec pour mission « d’élaborer et de mettre en œuvre les éléments de la politique nationale en matière de renseignements militaires », et donc « la restructuration en cours des Forces Armées a révélé l’impérieuse nécessité de relire le décret fixant son organisation et ses modalités de fonctionnement ».
En effet, le projet de décret adopté apporte des innovations parmi lesquelles on peut citer: la mise en place de sous-directions chargées des Ressources humaines, du Renseignement militaire, de la contre ingérence, de l’analyse documentation, des finances et logistique et la mise en place d’une structure en charge de la coopération avec les services étrangers dans le cadre d’un partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme.
A cela s’ajoute, la création d’une école du renseignement assurant la pérennité de la fonction renseignement et la séparation des domaines du renseignement d’intérêt militaire et de la contre ingérence. L’annonce de la création d’une école de renseignement, intervient au lendemain d’un courrier adressé à l’ONU par le chef de la diplomatie malienne. Dans sa note, le diplomate Abdoulaye Diop qui demande une réunion urgente du Conseil de Sécurité sur la situation de son pays, accuse la France de soutenir militairement les terroristes au Mali.
Cette nouvelle organisation permettra, selon les autorités militaires maliennes, de mieux coordonner les activités de renseignements avec les Forces Armées et de Sécurité ainsi que les corps paramilitaires et de répondre aux défis sécuritaires.